Des services techniques de l’armée burkinabè "procèderont à la destruction des obus et roquettes non explosés" lors de l’assaut mené mardi contre le camp de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui a perpétré le putsch avorté du 16 septembre, a annoncé vendredi l’état-major dans un communiqué.
Vue d'une partie du camp Naba Koom 2 à Ouagadougou
"A la suite de l’assaut mené sur le camp Naba Koom 2 (Sud de Ouagadougou), les services techniques des Forces armées nationales (FAN) procèderont à la destruction d’obus et de roquettes non encore explosés", indique le communiqué transmis à ALERTE INFO, trois jours après l’opération qui a marqué le contrôle définitif de toutes les positions du RSP par l’état-major général des armées.
A cet effet, ajoute le texte, le chef d’état-major des armées le général Pingrenoma Zagré, "invite les populations de Ouagadougou et particulièrement celles résidants aux alentours du camp Naba Koom 2, à vaquer librement à leurs occupations (et) à ne pas s’inquiéter des éventuelles explosions qu’elles pourraient entendre".
L’assaut contre le principal bastion du RSP, qui a retenu en otage le président de la transition Michel Kafando (73 ans), son Premier Isaac Zida (50 ans) et deux membres du gouvernement, n’a causé "aucune victime", a affirmé mardi le chef de l’Etat lors d’une visite sur le site devant la presse.
Le RSP, ex-garde présidentielle (1995-2015) à l’origine du coup d’Etat, reproche aux institutions de la transition, d’avoir déclarés "inéligibles" aux prochaines élections, conformément à un code électoral adopté en avril, des personnalités de l’ex-coalition au pouvoir, accusés d’avoir "soutenu un changement inconstitutionnel" qui a emporté les 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré.
Le général Gilbert Diendéré (55 ans), proche de M. Compaoré, s’est rendu aux autorités de la transition, après s’être refugié au nonce apostolique (ambassade du Vatican) à Ouagadougou, peu avant l’assaut de l’armée mardi.
HZO