Le barrage de Ziga a été réalisé en 1998 pour l’approvisionnement en eau potable de la ville de Ouagadougou. Il est menacé de nos jours par le phénomène d’ensablement et de la pollution. C’est en réponse à cette préoccupation qu’un atelier a été organisé à Ziniaré les 11 et 12 avril 2013. Cet atelier qui a réuni environ 150 participants a connu la présence effective de Mme le ministre de l’Eau, de l’aménagement hydraulique et de l’assainissement (MEAHA), Mamounata Ouédraogo. Il y avait également le gouverneur du Plateau central, Blaise Corneille Ouédraogo, celui du Centre-Nord, Mariam Diallo, ainsi que le directeur général de l’ONEA, Yamba Wibga, et le directeur général de l’Agence de l’eau du Nakambé, Dibi Millogo.
L’atelier qui a eu pour cadre la salle de réunion du Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré, a été présidé par le MEAHA, Mamounata Ouédraogo, qui a prononcé le discours d’ouverture. Mme le ministre a d’abord salué tous les participants pour leur présence. Pour elle, cette présence témoigne de l’intérêt porté à la question de l’eau. Elle a ensuite souligné que cet atelier se tenait dans un contexte national de raréfaction des ressources en eau. « Dans un tel contexte, la gestion durable de nos ouvrages hydrauliques, véritables pôles de croissance du pays, reste une problématique principale posée au secteur de l’eau », a-t-elle relevé. Elle est revenue sur l’histoire de la réalisation du barrage de Ziga qui a coûté près de 20 milliards de francs CFA. Pour elle, l’accroissement des besoins en eau, dû au développement économique et à la croissance démographique de la ville de Ouagadougou, a conduit à la réalisation d’études d’identification de sites appropriés pour l’implantation d’un nouveau site d’approvisionnement en eau. Selon elle, c’est ainsi que le barrage de Ziga fut construit avec une capacité de 200 millions de m3 d’eau. Elle a énuméré les grandes préoccupations actuelles autour du barrage en question. Entre autres, elle a cité l’envasement progressif de la cuvette, la pollution chimique de l’eau, le développement d’algues, la dégradation de l’ouvrage hydraulique.
Des recommandation pour une bonne gestion de l’eau
Pour Mme le ministre, cet état des lieux interpelle et nécessite la prise de mesures concrètes et concertées. Pour elle, cette rencontre va permettre à Ziga de continuer, et durablement, à mettre à la disposition des consommateurs une eau de bonne qualité et en quantité suffisante. Elle est revenue sur les objectifs de l’atelier qui vise à informer les participants de l’ampleur des activités réalisées autour du barrage et des risques liés à la pollution de l’eau. L’atelier vise également à faire le point des mesures de protection précédemment prises par les services techniques pour la gestion durable du barrage, à proposer des mesures urgentes à prendre et des actions à réaliser pour une gestion durable du barrage. Il vise enfin à formuler des recommandations pour l’utilisation et la gestion durable du barrage de Ziga. Aux dires de Mme le ministre, l’approche est participative et inclusive, mais l’intérêt général doit être préservé. Elle a terminé en souhaitant un franc succès aux travaux de l’atelier d’échanges sur la problématique d’utilisation et de gestion durable du barrage de Ziga.
A la cérémonie de clôture, le 12 avril, le gouverneur du Plateau central, Blaise Corneille Ouédraogo, a relevé que l’organisation de cet atelier était impérieuse au regard du caractère vital du barrage. A ses dires, la qualité des interventions et la pertinence des analyses des participants ont permis d’aboutir à des recommandations et des engagements qui ont été relevés dans le communiqué final. Pour le gouverneur, ces engagements sont une preuve d’implication des structures respectives pour rechercher l’intérêt général. Au regard de ces résultats, cet atelier marque un nouveau départ pour la gestion du barrage de Ziga, a-t-il souligné. Il a remercié, au nom de Mme le ministre, tous les partenaires qui s’impliquent pour la gestion durable du barrage de Ziga. Avant de terminer, il a rassuré les participants de la disponibilité des autorités à garantir l’opérationnalisation des conclusions des travaux.