Le coup d’Etat avorté du 17 septembre, fomenté par les éléments du RSP ‘’offre une opportunité à notre pays de balayer les survivances et les débris politiques et militaires du régime Blaise Compaoré’’, a estimé le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, dans une déclaration parvenue à Koaci.com. Selon M. Kaboré, un des favoris à la présidentielle, le putsch raté, conduit par le général Gilbert Diendéré, permet de tirer plusieurs enseignements dont celui de ‘’la confirmation de la vérité historique selon laquelle les peuples sont invincibles quand ils sont organisés, mobilisés et déterminés’’. ‘’Tout comme lors des journées des 30 et 31 octobre 2014, le peuple burkinabè, dès le 16 septembre jusqu’au jour fatidique du 29 septembre 2015 s’est, dans son écrasante majorité, mobilisé en faisant preuve d’ingéniosité, d’intrépidité, de courage et de par son action a contraint les putschistes à un constat d’échec’’, a-t-il rappelé. Le second enseignement est que ce coup d’État a contribué à la clarification de la scène politique burkinabè avec d’un côté, il y a des partis qui se battent pour la démocratie et pour le progrès et qui sont avec le peuple qui lutte et de l’autre côté, ceux qui s’illustrent dans des compromissions d’appareils et qui se sont couverts d’opprobre soit en participant activement au coup d’État, soit en le soutenant ouvertement, a souligné M. Kaboré, un ancien proche de Compaoré passé à l’opposition un an avant sa chute. Un autre enseignement est que les auteurs de ce putsch, sans le vouloir, ont permis au peuple de faire des avancées pour la construction de la démocratie. ‘’La dissolution du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP) participe de ces avancées car son existence était une hypothèque pesant comme une épée de Damoclès sur notre processus démocratique et la paix sociale’’ a estimé le président du MPP.
En outre ce coup de force a permis à l’armée burkinabé de faire ‘’la preuve de l’affermissement de son caractère républicain’’. Cette victoire du peuple marque également une ‘’rupture avec l’ordre ancien’’, a-t-il conclu.