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Putsch avorté du 16 septembre : Afriamba exige vérité et justice pour les victimes
Publié le vendredi 2 octobre 2015  |  Autre presse
Situation
© AFP par AHMED OUOBA
Situation nationale : des blessés lors des manifestations contre le coup d`Etat
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Un homme souffrant d`une blessure par balle couché dans un couloir de l`hôpital national Yalgado Ouédraogo




Le Burkina Faso vient de connaître de nouveau des moments difficiles du fait du tristement célèbre Régiment de sécurité présidentielle. Après une énième prise d’otage du traditionnel Conseil des ministres, ce groupe de hors la loi instauraient un fantomatique Conseil National pour la Démocratie (sic), en abrégé CND. Ce CND sera balayé en une semaine par un mouvement populaire ayant peu de précédents. Malgré ce message ferme du peuple burkinabè, cette « horde d’insoumis » refusera le désarmement et le démantèlement exigés par le peuple burkinabè. Cette attitude apatride obligera les forces de défenses et de sécurité, qui traînaient des deux pieds, à neutraliser finalement ces délinquants armés.
Malheureusement, tous ces événements ont entraîné des dégâts matériels mais surtout des morts de femmes et d’hommes. Pour ces personnes tombées au champ d’honneur, le MOUVEMENT AFRIKAMBA exige vérité et justice et dénoncera toute hypocrisie à leur égard avant cela, en particulier des hommages sans justice ! En attendant, nous nous inclinons sur leur mémoire et souhaitons que la terre libre du Burkina leur soit légère !
Ces événements sont loin d’avoir surpris notre mouvement. En effet, nous avions à maintes reprises dans des déclarations publiées notamment dans les médias en ligne affirmé nos appréhensions sans langue de bois, ni faux-fuyants (suivre http://burkina24.com/2014/11/21/transition-afrikamba-invite-les-osc-a-respecter-lesprit-de-linsurrection/ et http://burkina24.com/2015/02/26/conduite-de-la-transition-le-mouvement-afrikamba-exprime-sa-deception/).
En particulier dès le 19 novembre 2014 nous affirmions ce qui suit : « Ainsi, bien que dans le principe cette charte proclame une transition civile, elle fait la part belle aux militaires (donc le RSP) qui peuvent contrôler la transition sans avoir ni la présidence de transition, ni la présidence du CNT. (…) Au regard de tout ce qui précède, le MOUVEMENT AFRIKAMBA se réjouit, certes, du retour formel du pouvoir aux civils après 48 ans de pouvoir militaire mais invite le peuple burkinabè à une vigilance active afin d’annihiler le rêve à peine voilé du RSP de demeurer au contrôle des leviers du pouvoir d’État, mieux d’exiger la dissolution de ce régiment qui a toutes les allures d’une milice au service du président en fuite ! »
C’est dans cette lancée que notre mouvement s’est engagé activement au sein de la coordination des OSC, mise en place en février 2015 à la suite de la deuxième prise d’otage du Conseil des ministres par le RSP. Le MOUVEMENT AFRIKAMBA en particulier faisait partie du groupe restreint (avec le FRC et la Ligue panafricaniste) qui avait en charge la réflexion sur la stratégie à mettre en place pour aboutir à la dissolution effective du RSP et la démilitarisation du pouvoir. Nous ne savions pas que le RSP allait nous faciliter la tâche par son énième aventure.
Au moment où nous sommes en train d’enterrer ce pilier du régime COMPAORE, il est essentiel de ne pas refaire les mêmes erreurs que dans le passé. En effet, un certain échec de la transition expliquerait en partie ces derniers événements. Pour n’avoir pas pris les bonnes mesures et/ou décisions au bon moment, malgré les interpellations constructives multiples dont celles de notre mouvement, pour avoir réduit l’objectif de la transition à une course de vitesse vers les élections, la transition a permis toutes les aventures imaginables.
Déjà, des mesures fermes et sans complaisance à la fois administratives et judiciaires doivent être prises à l’encontre des éléments du RSP avant la fin du mandat de la transition. L’arrestation et le jugement (pour les événements d’octobre-novembre 2014 et de septembre 2015) de la chaîne de commandement du RSP ainsi que des supplétifs zélés doit en faire partie. Au-delà, il est essentiel que les jalons solides pour l’avancée des principaux dossiers de crimes de sang et de crimes économiques soient posés avant la fin de cette transition.
Notre mouvement souhaite donc que l’élan en cours ne soit pas vendangé à l’autel de la course vers les élections. À cet effet, le récent rapport de la Commission des réformes et de la réconciliation nationale pourrait être la base d’une large discussion afin d’identifier les mesures urgentes à mettre en œuvre et comment suivre la mise en œuvre de celles qui le seront par le nouveau pouvoir.
Quoiqu’il en soit, notre mouvement, tout en se démarquant de toute formation politique, ne ménagera aucun effort pour apporter sa pierre à la construction d’un Burkina débarrassé de l’impunité, de l’injustice sociale et de la justice partiale et partielle.

Pour la fondation d’un Burkina nouveau, en avant !

AFRIKAMBA, pour une Afrique des peuples !


Pour bureau national du MOUVEMENT AFRIKAMBA

Le vice-président

Oumarou HEBIE

N.B : le surtitre et le titre sont du site
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