Ouagadougou (Burkina Faso) - Les journaux burkinabè continuent de commenter l’actualité nationale marquée par le coup d’Etat manqué dans le pays, avec un accent particulier sur le bilan de l’assaut sur le camp Naaba Koom du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
‘'Assaut sur le camp Naaba Koom II : Aucune victime enregistrée selon le président du Faso'', arbore à sa Une le quotidien nationale Sidwaya qui rapporte que le ministère de la Défense et des Anciens combattants a convoyé des hommes de médias au camp Naaba Koom II, hier mercredi, après l'avoir pris aux mains des putschistes de l'ex- RSP.
Le journal précise qu'à l'occasion, le président du Faso, Michel Kafando, a traduit sa reconnaissance aux forces armées nationales dont l'opération n'a fait aucune victime.
‘'La centaine de journalistes ameutée dans l'après-midi du mercredi 30 septembre 2015, à l'effet de constater les dégâts après la prise du camp Naaba Koom II, aux mains des putschistes de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), s'est contentée des félicitations du président du Faso, Michel Kafando, aux forces armées nationales'', écrit Sidwaya avant d'ajouter que ‘'dans son adresse à ces soldats, il (Kafando) s'est réjoui du fait que l'opération conduite par les +boys+ n'a fait aucune victime''.
A ce sujet, les quotidiens privés Aujourd'hui au Faso, Notre Temps et Le Pays titrent en chœur : ‘'Aucune victime''.
Pour sa part, L'Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, affiche : ‘'Libération du camp Naaba Koom : On ne déplore aucun mort'', avant de souligner ‘'Si tel est le bilan, Dieu merci !''.
Le même journal a publié les réactions des habitants de la capitale burkinabè, qui selon notre confrère, sont partagés ‘'entre soulagement et scepticisme'', à propos de la libération du camp RSP.
De son côté, l'hebdomadaire satirique, le Journal du Jeudi (JJ) présente à sa Une une caricature montrant le président du Faso, Michel Kafando, en train de lancer cet avertissement au président du Conseil national de la transition (CNT), Moumina Shériff Sy : ‘'Attention ! Toi-même tu viens de commencer ton deuxième mandat. Faut pas forcer, dè''.
JJ revient sur le putsch du 16 septembre dernier en mentionnant ‘'les motifs réels du coup d'Etat de Diendéré'', soulignant qu'''après analyse, on se rend compte que Diendéré (le général putschiste Gilbert Diendéré, Ndlr) se croit indispensable au Burkina Faso''.
ALK/cat