Ouagadougou - Après les multiples appels à la réédition, les Forces armées du Burkina Faso ont défait hier mardi, les «irréductibles» éléments de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur le 17 septembre dernier d’un coup d’Etat finalement déjoué.
«Les places ou camps occupés par l’ex RSP, notamment le camp Naaba Koom, ont été libérés par nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité. Le bilan des opérations sera ultérieurement établi.», a annoncé mardi soir le gouvernement burkinabè dans un communiqué.
Quelques heures plutôt, les Forces armées nationales avaient pris d’assaut la caserne contre «une poignée d’éléments irréductibles», avec à leur tête le général de brigade Gilbert Diendéré.
«Le gouvernement de la Transition félicite le peuple burkinabè pour sa mobilisation sans faille depuis le début de cette crise et les Forces de Défense et de Sécurité pour leur professionnalisme et comportement républicain», poursuit le communiqué.
Le 16 septembre dernier, le RSP avait pris en otage le président de la Transition Michel Kafando et le gouvernement avant d’annoncer le lendemain, la prise du pouvoir par le général Diendéré, ex chef d’Etat-major particulier du président déchu Blaise Compaoré.
Cependant, la fronde populaire (11 tués, 271 blessés, officiel), l’engagement des forces loyalistes et les condamnations unanimes de la communauté internationale, ont contraint Gilbert Diendéré à rendre le pouvoir.
Lundi, le gouvernement a accusé le général Diendéré et Djibrill Bassolé, ex chef de la diplomatie burkinabè, d’avoir fait appel à des djihadistes et à des forces étrangères pour s’opposer au désarmement du RSP, comme convenu dans un précédent accord.
Mardi dans la matinée, M. Bassolé a été mis aux arrêts tandis que Gilbert Diendéré se serait réfugié à l’ambassade du Vatican, dès les premiers obus contre ses positions.