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Assaut du Camp Naaba Koom II: aucune perte en vie humaine enregistrée
Publié le jeudi 1 octobre 2015  |  FasoZine
Crise
© Autre presse par DR
Crise politique: l’ultimatum de l’armée loyale au RSP expire sous peu




Le bilan humain de l’assaut mené ce mardi 29 septembre par l’armée nationale sur la caserne militaire de l’ex Régiment de sécurité présidentiel (RSP) en vue de les déloger est tombé. Selon Michel Kafando, le président de la Transition, dans une brève déclaration lue devant la presse ce mercredi, l’armée loyaliste est arrivée « à mettre fin à la rébellion sans perte en vie humaine ni du coté des loyalistes ni du coté des insoumis ».

C’est un point de presse sur le bilan qui avait initialement été prévu. En lieu et place, une brève déclaration de 3 minutes du président du Faso, président de la Transition, Michel Kafando sur le site du camp Naaba Koom II, dont les alentours étaient toujours quadrillés par l’armée.

Pour le chef suprême des armées, la situation s’est dénouée sans drame grâce au professionnalisme de l’armée. « L’honneur est sauf pour notre vaillante armée nationale qui recouvrit la plénitude de sa raison d’être. Plus de RSP pour l’humilier à toute épreuve, plus de RSP arrogant et dominateur. Aujourd’hui et désormais c’est une armée nationale restaurée dans sa dignité.

Honneur à cette armée nationale, qui a réussi la prouesse tenant de miracle de mettre fin à la rébellion sans perte en vie humaine ni du coté des loyalistes ni du coté des insoumis », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter qu’il a rencontré cet après midi, « la hiérarchie de l’armée et les boys venus faire le travail ». L’objectif étant de les féliciter.

Par ailleurs, foi du président Kafando, la « providence divine » y est pour quelque chose dans le dénouement de cette crise : « comme pendant l’insurrection populaire, comme en juin dernier, nous étions au bord de la catastrophe voire du chaos. Mais la même main salvatrice de la providence est venue au secours du Burkina Faso encore une fois de plus. Nous savons maintenant à qui rendre grâce. »

En outre, il a révélé que certains de la communauté internationale avait même préconisé l’envoi au Burkina Faso d’une force tampon entre l’armée nationale et les ex éléments du RSP qui refusaient le désarmement. Proposition que l’exécutif de la transition a « naturellement » rejeté préférant « régler nos comptes à la manière burkinabè ».

Cette page tournée, Michel Kafando a précisé in fine que les concertations commenceront bientôt avec les parties signataires de la charte de transition en vue de fixer les nouvelles dates des élections présidentielle et législatives afin que le processus électoral suspendu reprenne.

N’ayant pas la possibilité de poser des questions, les journalistes sont repartis avec pleins d’interrogations dans la tête à savoir, l’existence ou non de blessés et le sort du général Gilbert Diendéré réfugié, au moment où nous tracions ces lignes, dans une enclave diplomatique.

Une source militaire nous précisera par la suite que l’objectif de l’assaut était d’obtenir la réédition « des irréductibles » sans perte en vie humaine. Et que donc tout a été fait dans cet esprit. Le bilan sur les dégâts matériels quant à lui n’est pas encore disponible.

Dimitri Kaboré


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