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Bilan officiel des victimes du putsch : 11 morts et 127 blessés enregistrés à Yalgado
Publié le mercredi 30 septembre 2015  |  L`Observateur Paalga
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© AFP par AHMED OUOBA
Situation nationale : des blessés lors des manifestations contre le coup d`Etat
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Un homme souffrant d`une blessure par balle couché dans un couloir de l`hôpital national Yalgado Ouédraogo




Le Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo CHU-YO, en tant que centre sanitaire de référence, a, durant le coup d’Etat du 17 septembre, reçu un bon nombre de victimes. Il a, en effet, connu des moments difficiles qui ne lui ont pas permis de remplir pleinement sa mission. La structure sanitaire, par la voix de son directeur général, Bibia Robert Sangaré, a animé le mardi 29 septembre 2015 une conférence de presse pour faire le bilan provisoire des blessés du putsch.

D’entrée de jeu, une minute de silence à la demande du conférencier du jour a été observée en la mémoire des personnes tombées pendant la crise. Cette conférence de presse a pour objet de présenter le rapport provisoire des victimes du coup d’Etat. Il ressort du rapport de l’hôpital que sur un total de 127 blessés enregistrés du 17 au 21 septembre 2015, 124 ont été pris en charge et ensuite libérés mais bénéficient toujours d’un suivi médical. 3 blessés sont encore hospitalisés et bénéficient de soins appropriés. Il s’agit notamment de deux patients en traumatologie et d’un autre aux Urgences, qui a miraculeusement survécu malgré des lésions sévères à l’abdomen, selon le médecin chirurgien Edgard Ouangré, lequel a, par ailleurs, précisé que les blessés étaient de 2 catégories. Ceux par balles qui ont été touchés soient à la tête, soit au thorax, soit à l’abdomen. Ils sont les plus nombreux. Il y a aussi la catégorie de ceux qui se sont blessés accidentellement à la suite d’une débandade et qui, très souvent, ont eu des fractures au niveau des membres et des contusions au niveau du thorax.

Au total, le CHU-YO a enregistré également 11 morts dont 6 ont transité par ses services et 5 autres corps ont été déposés par les pompes funèbres, Burkisep (Burkina sépulture).

A en croire Robert Sangaré, directeur général de l’hôpital, c’est sur ordre du gouvernement que la prise en charge des blessés du putsch a été gratuite. Cette aide prend en compte les consultations, les frais d’examen et le kit d’urgence. Pour les produits dont le centre universitaire ne dispose pas, les patients s’en chargent et seront remboursés plus tard.

La presse n’a pas pu rendre visite aux blessés, cela «en vertu de la déontologie médicale et par respect de la vie privée, de l’intimité, de la tranquillité et la quiétude, tant des blessés liés aux évènements du 17 septembre, que des autres malades ; il ne sera plus possible d’accorder des visites médiatisées en cascade aux patients», foi de Robert Sangaré qui l’a, par ailleurs, exprimé via un communiqué. Le directeur général a relevé un bon nombre de difficultés rencontrées liées notamment à une pénurie de carburant et d’oxygène, ce qui, par moments, rendait ardu le convoiement des blessés à l’hôpital et leur prise en charge. Au nombre de ces difficultés, il y a également la grève générale qui a entraîné une insuffisance en ressources humaines et, de son avis, tous ces facteurs conjugués ont fait aussi des victimes collatérales. Il a surtout tiré son chapeau à ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour les accompagner en vue d’une meilleure exécution de leur tâche, notamment les médecins et les ambulanciers qui ont très souvent bravé des dangers de tous ordres pour que les blessés reçoivent les soins les plus appropriés et à temps. Egalement, il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude au consortium Alliance for International Medical Action (ALIMA) et à la Croix-Rouge qui ont apporté au CHU-YO des soutiens multiformes.

Selon Ousmane Sawadogo, chargé des programmes de ALIMA, ledit consortium est un regroupement de deux ONG burkinabè, SOS médecin, Keego et une ONG française, ALIMA. ALIMA, pendant la crise, et conformément à ses objectifs, a contribué à la gratuité des soins pour les blessés, a assuré la disponibilité du carburant pour le déplacement des ambulances et le transport du personnel soignant. Le service gynéco-obstétrique en Maternité et la Pédiatrie ont été fonctionnels grâce à ALIMA qui a rendu opérationnel le service d’Urgence avec du personnel et des médicaments gratuits.


Adama Sanou

Harold Alex Kaboré (stagiaires)
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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