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© Autre presse par DR
Djibrill Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè et médiateur délégué dans la crise malienne |
Dans leur logique de contraindre les putschistes à désarmer sans affrontement entre frères d’armes, les forces armées nationales ont pris le contrôle de plusieurs postes jadis sous le contrôle de l’ancien Régiment de sécurité présidentielle, auteur du putsch du 17 septembre dernier. Dans la journée d’hier, l’armée régulière a infligé un grand coup aux putschistes avec l’arrestation du Général Djibrill Bassolé accusé de soutenir les putschistes, la prise de la quasi-totalité des postes jadis sous contrôle de l’ancien Régiment de sécurité présidentielle, et surtout la capitulation d’environ 300 éléments du Régiment de sécurité présidentielle.
L’armée régulière continue sa progression vers le désarmement total des éléments de l’ancien Régiment de sécurité présidentielle. Dès la matinée d’hier, les éléments de l’armée loyaliste ont pris le contrôle de plusieurs postes jadis sous contrôle des éléments putschistes. Le Conseil de l’entente jouxtant la Radio nationale et l’Université de Ouagadougou est désormais quadrillé par des éléments de l’armée régulière qui ont érigé des barrières tout autour. Le Conseil de l’Entente est connu comme abritant certains officiers de l’ex RSP. Des officiers seraient-ils toujours à l’intérieur du Conseil de l’Entente ? Les éléments loyalistes postés à ce niveau se refusent de tout commentaire. « Nous avons reçu l’ordre de sécuriser les lieux. C’est ce que nous faisons », a déclaré un élément avec un sourire qui illustre l’ambiance bon enfant qui existe entre tous les éléments loyalistes et les usagers. D’autres postes tels la Télévision nationale, le site de l’ex - RSP de Loango et de Ziniaré sont aussi désormais sous le contrôle de l’armée régulière.
Des éléments de l’ancien RSP désireux de se rendre pris en otage par leurs frères d’arme
Après la publication d’un communiqué par lequel elle prenait l’opinion nationale et internationale à témoin sur l’entêtement de certains éléments de l’ex -RSP à ne pas déposer les armes, l’armée régulière s’est rapprochée du camp Naaba Koom où quelques éléments de l’ancienne garde prétorienne sont toujours cantonnés et cantonnés sur leur position de ne pas désarmer. Depuis hier dans la matinée, le camp est assiégé par les forces loyalistes mais l’assaut n’avait pas encore été donné. Selon l’Etat-major général des armées, environ 300 éléments de l’ancien RSP se sont rendus. La rumeur et certains médias ont laissé entendre que des officiers figuraient parmi ceux qui ont abdiqué. Mais que se passe-t-il à l’intérieur du camp Naaba Koom ? A en croire l’Etat-major général des armées, certains éléments putschistes désireux de se rendre y sont pris en otage par des éléments qualifiés d’irréductibles. Mais de nombreux autres éléments de l’ancien régiment seraient en train de se rendre. Malgré les défections dans ses rangs, le Général putschiste Gilbert Diendéré qui serait au camp Naaba Koom a coupé toute communication. L’armée passera-t-elle à l’offensive ? Pas de si tôt à en croire l’Etat –major général des armées qui a annoncé avoir accordé une dernière chance aux putschistes pour se rendre. Les choses vont très vite. Dans la même matinée d’hier, le Général de Gendarmerie Djibrill Bassolé cité comme soutien des putsch a été interpellé à son domicile situé près du ministère des Affaires étrangères. Parmi les officiers qui auraient fait allégeance aux loyalistes figurent trois noms dont celui de l’ancien chef d’Etat-major particulier, Kiéré. Si cette information se confirme, c’est dire que la chute du Général n’est plus qu’une question d’heures. L’Etat-major général des armées a publié un communiqué appelant les populations à limiter leurs mouvements surtout dans la zone de Ouaga 2000 et environnant. Aussi, les forces armées loyalistes ont recommandé aux populations de ne pas révéler leurs positions. Pendant que nous mettions sous presse les dernières lignes de cet article, le Général putschiste Diendéré appellait, sur les ondes de Radio Oméga, les irréductibles de l’ex RSP à déposer les armes. Dans une version en mooré, il a laissé entendre qu’il ne contrôlait plus les derniers éléments du RSP qui seraient sous le commandement de Aziz Korogo1
Par S.R.P
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