Le gouvernement burkinabè a entamé les 16 et 17 avril 2013 à Ouagadougou, des concertations avec les organisations syndicales au sujet des mouvements de grève déclenchée par le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA). A l’issue de la rencontre, les deux parties sont parvenues à un accord dont la levée de la révocation de l’agent de santé, Nonguezanga Kaboré.
La grève entamée par le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) ne sera plus qu’un mauvais souvenir. En effet, après 48h de discussions entre le gouvernement et les organisations syndicales, les deux parties sont parvenues à un accord dont la levée de la sanction contre Nonguezanga Kaboré, agent de santé au CMA de Séguénéga. « Nous avons tous reconnu que la situation est particulièrement regrettable. Mais dans un souci de préserver les intérêts des Burkinabè, dans un domaine aussi sensible que celui de la santé et dans une volonté commune de faire prévaloir le dialogue face aux difficultés, le gouvernement a consenti de lever la mesure de révocation», a affirmé le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Vincent Zakané. Par ailleurs, les organisations syndicales se sont engagées à faire arrêter toutes les actions engagées par le SYNTSHA. Aussi, le gouvernement s’est réservé le droit de faire toute la lumière sur cette affaire avant de réaffirmer son engagement au respect de la liberté syndicale qui, selon lui, doit s’exercer dans un cadre légal. En outre, les autorités gouvernementales se sont engagées à garantir aux citoyens des soins de santé permanents et de qualité. « Chacun a souffert dans sa chair. Il y a eu beaucoup de difficultés dans tous les services sanitaires et de nombreux décès. Après avoir trouvé un accord avec le gouvernement, nous avons décidé de lever la grève qui frappe la nation entière », a confié le président du mois des Centrales syndicales, Paul Kaboré. Pour le ministre Vincent Zakané, le plus important, c’est la volonté commune des deux parties à rechercher une solution d’apaisement dans l’intérêt supérieur de la nation. « Je salue cet esprit de dialogue qui doit nous permettre de tirer les enseignements par rapport à cette situation. Lesquels enseignements doivent nous amener à préserver le dialogue sur des questions qui nous préoccupent tous, telles que le respect de la liberté syndicale, de la légalité et de la vie humaine », a-t-il souligné. Au terme de l’accord, les protagonistes de la crise ont convenu de poursuivre le dialogue comme moyen de parvenir à des solutions consensuelles aux problèmes sociaux des travailleurs.
