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Sidwaya N° 7399 du 18/4/2013

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Arrêt sur le différend frontalier Burkina-Niger : «Le gouvernement burkinabè est pleinement satisfait», selon Alain Edouard Traoré
Publié le jeudi 18 avril 2013   |  Sidwaya


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré


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La Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye, a rendu son arrêt sur le contentieux frontalier Burkina-Niger, le mardi 16 avril 2013. Le ministre burkinabè de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, s’exprime sur cet arrêt et ses implications.

Sidwaya (S.) : La Cour internationale de justice vient de rendre son arrêt sur le différend frontalier Burkina-Niger. Que peut-on retenir de ce verdict ?

Alain Edouard Traoré (A.E.T.) : Avant tout, nous pouvons retenir que le contentieux est vidé. Ensuite, que la Cour a statué en dernier ressort. Il n’y a pas d’appel possible. Les deux pays avaient signé une convention dans ce sens. Ce qui veut dire qu’ils sont tenus de respecter la décision de la Cour. Entre le Niger et le Burkina Faso, il n’y a plus de différend frontalier. Le gouvernement burkinabè est pleinement satisfait de cette décision. Nous avons développé des arguments sur la réalité des textes coloniaux. Je pense que nous avons été beaucoup suivis par la Cour qui a trouvé un équilibre global. L’essentiel est qu’aller devant la Cour, nous a permis de vider le contentieux et de faire valoir nos prétentions sur le terrain.

Quelles sont les prochaines étapes, après l’arrêt ?

La suite, c’est la matérialisation des frontières sur le terrain, telles que dessinées par la Cour internationale de justice de la Haye. L’arrêt précise d’ailleurs que la Cour mettra à la disposition des deux Etats, un groupe d’experts, qui va accompagner les nôtres pour matérialiser les frontières.

Quel sort sera réservé aux populations vivant sur les territoires concernés ?

Du point de vue pratique, les deux Etats vont trouver des perspectives pour s’adapter à la situation. Quand on prend le cas d’autres frontières comme celle avec le Mali, qui a été l’objet d’un différend à l’époque, le tracé a occasionné quelques mouvements de populations entre ceux qui se considèrent plus Burkinabè ou Maliens mais, c’est sans grand impact. Ces ajustements sont nécessaires, mais étant donné que nous sommes dans un contexte de l’UEMOA, je suis persuadé que, de part et d’autre de la frontière, ces pays-membres d’une même Union ne vont pas demander aux populations de bouger forcément. Naturellement, chaque citoyen va savoir objectivement à quelle entité territoriale il appartient ou sur le sol de quelle entité il est. Les discussions ont beaucoup porté sur un village dont une grande partie reste finalement au Burkina Faso. En ce qui nous concerne, nos prétentions ont été satisfaites et nous nous en réjouissons.

Quelles leçons peut-on tirer d’un tel procès, au point de vue politique, économique et social ?

La paix et la quiétude entre voisins n’a pas de prix. Nous sommes en train de vider, en réalité, la période coloniale. La colonisation nous a imposé un ensemble de choses, qui sont parfois des tares que nous transportons. Qu’on le veuille ou pas, les entités étatiques ont des frontières et doivent bâtir des nations à l’intérieur de ces frontières, nonobstant les tendances à l’intégration. Il existait une situation coloniale qui créait des difficultés entre deux pays et qui a été vidé historiquement, et ce n’est qu’un plus pour les deux pays dans leurs relations. C’est vrai que ce procès a coûté de l’argent. Il faut avoir une bonne lecture du recours judiciaire. Aller devant une Cour de justice ne signifie pas qu’on est en guerre. On y va pour que le tribunal dise l’équilibre des choses. On vit mieux lorsqu’on connaît les droits des uns et des autres.

Interview réalisée par Assetou Badoh

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