Situation nationale : L’UAS suspend la grève générale

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Publié le mardi 29 septembre 2015 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par Séni Dabo
Grève générale illimitée : les syndicats suspendent leur mot d`ordre
Samedi 26 septembre 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. L`Unité d`action syndicale (UAS) a animé une conférence de presse pour annoncer la suspension de son mot d`ordre de grève générale illimitée lancé au moment du coup d`Etat éphémère du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)

Au lendemain de la dissolution du RSP décidée le vendredi 25 septembre 2015 par le Conseil des ministres, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada, a reçu l’Union d’action syndicale (UAS) à son cabinet. Ce fut pour lui demander de lever le mot d’ordre de grève, étant donné que la revendication concernant le RSP a été satisfaite, tout en saluant (au nom du gouvernement) « l’acte patriotique » des syndicats.

A l’issue de cette audience, l’UAS, avec à sa tête son président du mois, Bassolma Bazié, a animé un point de presse. Objet, déclarer la suspension du mot d’ordre sur toute l’étendue du territoire national.

Nous vous proposons de lire leur déclaration in extenso.

Suite au coup d'Etat réactionnaire de type fasciste orchestré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) le mercredi 16 septembre 2015, salué par ses alliés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et ceux du Front républicain, l'Unité d'action syndicale (UAS) a lancé un mot d'ordre de grève générale sur toute l'étendue du territoire national, et ce jusqu'à nouvel ordre.

En plus de cette motion portant sur la grève, l'UAS a publié trois (3) communiqués et deux (2) déclarations :

- le communiqué n°1 du 16 septembre 2015 informe du lancement du mot d'ordre de grève générale, sur toute l'étendue du territoire et ce, jusqu'à nouvel ordre ;

- la déclaration du 19 septembre 2015 condamne le coup d'Etat -réactionnaire de type fasciste;

- le communiqué n°2 du 20 septembre 2015 informe les militants et le peuple burkinabè

que l'UAS ne prend pas part à des négociations avec la CEDEAO ;

- la déclaration n°2 du 22 septembre 2015 dénonce le marchandage macabre sur les corps des frères burkinabè entassés dans les morgues ;

- le communiqué n°3 du 23 septembre 2015 a porté sur l'adaptation du mot d'ordre en vue d'instaurer le service minimum dans les secteurs stratégiques en vue de soulager les populations.

Dans ses différentes publications, l'Unité d'action syndicale (UAS) a, entre autres, condamné le coup d'Etat réactionnaire, exigé la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), exigé la libération de toutes les personnes arrêtées, dénoncé les risques de guerre civile réactionnaire, condamné le projet d'accord de la CEDEAÖ envisageant une amnistie pour les putschistes et une élection inclusive ;

Mesdames et Messieurs les journalistes, l'UAS se félicite de l'adhésion des travailleurs et des populations à son mot d'ordre de grève générale sur toute l'étendue du territoire qui a permis de faire échec au coup d'Etat réactionnaire de type fasciste, d'obtenir la libération des personnes arrêtées et, fait important, la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Au regard de ces acquis importants, et prenant en compte un certain nombre de difficultés liées à la rentrée scolaire, à la situation dans les hôpitaux et services de santé, au niveau du transport, l'Unité d'action syndicale (UAS), a décidé de suspendre à partir de ce jour, samedi 26 septembre 2015 le mot d;ordre de grève générale, sur toute l'étendue du territoire national.

L'UAS tient à féliciter les responsables syndicaux et les militants au niveau des régions, les travailleurs de tous les secteurs d'activités sur l'ensemble du territoire national pour la détermination, le courage, la discipline et l'esprit de sacrifice dont ils ont fait montre durant toute cette période marquée par le coup d'Etat.

Elle exprime sa profonde reconnaissance à toutes les organisations syndicales sœurs, aux partenaires du monde entier pour tout le soutien qu'ils nous ont apporté dans cette épreuve.

Elle invite les militantes et militants, les sympathisantes et sympathisants, l'ensemble des travailleuses et travailleurs à reprendre le travail à partir du lundi 28 septembre et à rester vigilants et prompts dans la réaction pour tout mot d'ordre que l'évolution de la situation recommanderait.

Bassolma Bazié

Secrétaire général de la CGT-B

Président de mois des Centrales syndicales

François de Salle Yaméogo

Secrétaire général du SYNATEH

Président de mois des Syndicats autonomes