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© Autre presse par Kamélé Fayama
Situation nationale : Dédougou dit non au coup d`Etat Samedi 19 septembre 2015. Dédougou (région de la Boucle du Mouhoun). Depuis le 17 septembre, des manifestants de Dédougou, ville située à 250 km de Ouagadougou, descendent chaque jour dans la rue pour dire non au coup d`Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) |
Le lundi 28 septembre 2015, c’est une Place de la révolution qui commençait à abonder de monde lorsque nous arrivions sur ces lieux, aux environs de 15h30. La principale raison du rassemblement est due au refus du désarmement du RSP conformément à l’accord qui avait été signé chez le Mogho Naaba. Des mouvements de la société civile et associations ont lancé une mobilisation immédiate pour converger sur Kosyam afin de mettre fin à pareil entêtement.
Marcel Tankoano, coordonnateur du M21
« Diendéré fait entrer des djihadistes dans notre pays »
Une poignée d’individus ne peut pas malmener un peuple. Nous demandons à nos frères loyalistes de nous remettre les armes afin d’aller à Kosyam. Diendéré fait entrer des djihadistes dans notre pays. Nous ne pouvons aucunement accepter cela. Nous nous battrons jusqu’à la dernière goute de sang. Tout dialogue avec Diendéré est à présent rompu. Ce dernier est en connexion avec des délinquants terroristes qui sont à nos frontières. Dans quelques temps, l’alerte sera donnée dans toutes les régions afin que les gens veillent au grain. Nous demandons aux militaires loyalistes de nous accompagner jusqu’à Kosyam pour libérer notre pays. Djibrill Bassolé a officiellement rejoint le RSP. Il a dit se battre aux côtés de Diendéré pour reprendre le pouvoir. Kosyam sera libéré. Le combat est maintenant déclaré entre la poignée de militaires au camp Naaba Koom et le peuple dont les loyalistes font partie.
Rock Nagalo, Secrétaire national des commerçants du Burkina.
« Un Burkinabè ne doit pas verser le sang de ses frères burkinabè »
Nous voulons qu’une solution définitive soit trouvée à la crise. Nous voulons un consensus de sorte que tous les fils du pays se pardonnent, se comprennent et s’acceptent. La valeur du Burkinabè est l’intégrité. Des valeurs qui ne sont plus d’actualité depuis un certain temps hélas. Tout doit passer par la réconciliation. Les commerçants réalisent, aujourd’hui, des pertes considérables et nous lançons un appel au RSP. Nous traversons en ce moment des moments de crises difficiles. Diendéré est un humain, un Burkinabè. Et un Burkinabè ne doit pas verser le sang de ses frères burkinabè. Nous lui lançons un appel de paix et de fraternité. Qu’il rende les armes, nous le lui en conjurons. Nous ne rentrerons chez nous tant qu’une solution ne sera pas trouvée. L’accord du Mogho Naaba a été mis en cause par le RSP qui se dit omnipotent. Qu’il laisse le gouvernement faire son travail et soit soumis à l’autorité.
Idrissa Nogo, coordonnateur du Mouvement plus rien ne sera comme avant.
« Que l’armée régulière prenne ses responsabilités »
Le Chef d’Etat major général des forces armées a appelé, dans un communiqué, la population à rester vigilante. Il y a de la résistance au niveau du processus de désarmement. Les forces loyalistes font preuve de sagesse et l’ex-RSP pense que c’est la peur. Nous voulons faire pression sur les premiers afin qu’ils combattent les seconds. Nous userons de tous les moyens pour défendre notre patrie. Nous monterons à Kosyam et mettront un terme à toutes ces velléités. Que l’armée régulière prenne ses responsabilités1
Hadepté Da et Guy Resbron BARRY (stagiaires)
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