Le putsch conduit par le général de brigade Gilbert Diendéré a entrainé des dégâts matériels surtout dans le quartier huppé de Ouaga 2000 non loin de Palais Kosyam. Nous avons sillonné le quartier et avons constaté que les domiciles du vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès MPP, Salif Diallo et celui de Safiatou Lopez/Zongo, présidente de l’Association pour la promotion du civisme et la gouvernance démocratique ont été saccagés par les putschistes du 16 septembre 2015.
Des impacts de balles dans le mur, des portes saccagées, des vitres brisées par balles, des meubles et matelas incendiés, des traces de fumée sur le mur, c’est dans cet état que nous avons constaté les domiciles du premier vice-président du MPP, Salif Diallo, de la présidente de l’APDC. Chez Salif Diallo où nous nous sommes rendus dans la matinée du 28 septembre 2015, le calme régnait et des travaux de soudure étaient en cours pour réparer quelques répercussions du passage des putschistes. Mais quelques jours avant, à savoir le 17 septembre 2015, il y a eu une soirée cauchemardesque du moins au domicile de l’enfant du Yatenga. Il faut noter que le maître des lieux était absent au moment des faits. « Nous étions là dans la cour aux environs de 16h le 17 septembre 2015 et subitement les ex- éléments du régiment de la sécurité présidentielle ont surgi. Ils ont tiré sur les portes à balles réelles pour forcer l’ouverture avant de couper les fils électriques installés au pourtour de la cour. Ainsi, lorsqu’ils ont pu entrer, ils se sont mis à incendier à l’intérieur après avoir tiré à plusieurs reprises sur le mur », a témoigné un occupant des lieux qui a voulu garder l’anonymat. « Certaines personnes se sont camouflées dans la cuisine pour échapper à la furie des putschistes. Une d’entre elles avait toujours les séquelles des blessures parce qu’elle a échappé à l’incendie. Un des policiers qui assuraient la garde devant le domicile a été rossé par les éléments du RSP. Plusieurs autres personnes ont été flagellées dans la cour et aussi dans le quartier », a relaté un autre interlocuteur. Dans la cour de l’ex-bras droit de Blaise Compaoré, le hangar qui sert à accueillir les visiteurs, a été totalement ravagé par les flammes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les traces du passage des putschistes sont encore visibles dans la cour. Plus loin dans le même quartier, une activiste de la société civile, Safiatou Lopez a reçu la visite des éléments de l’ex- régiment de sécurité présidentielle. Vitres brisées, immeuble bien noirci par la fumée. Lorsque nous nous y sommes rendus, le calme y régnait et les portes hermétiquement fermées en disent long sur l’impact de l’incendie. D’autres personnalités comme le second vice-président du MPP, Simon Compaoré et le candidat indépendant Jean Baptiste Natama ont été également victimes du putsch parce que ceux-ci ont reçu la visite des putschistes du moins Simon Compaoré1
Par Joseph Bolomn