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Burkina : le désarmement dans l’impasse, le comportement ambigu de Diendéré dénoncé
Publié le lundi 28 septembre 2015  |  Afrik.com
Coup
© AFP par AHMED OUOBA
Coup d`Etat militaire au Burkina Faso
Le Général Gilbert Diendéré parle au palais présidentiel à Ouagadougou , le 17 Septembre 2015. Il a déclaré un coup d`Etat, un jour après avoir pris en otage le président par intérim et les membres supérieurs du gouvernement, alors que le pays était déjà prêt pour ses premières élections depuis le renversement du leader de longue date Blaise Compaoré. Photo : le général Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND)




Dans un communiqué publié ce lundi, les forces armées du Burkina Faso dénoncent le refus des militaires du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) de poursuivre le désarmement, pointant aussi du doigt le comportement ambigu du général Diendéré, auteur du putch au Burkina Faso.

L’étau se resserre sur les ex-putchistes mais ces derniers ne se sont pas encore totalement rendus. Dans un communiqué, l’armée dénonce le refus des militaires du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du putch, de poursuivre le désarmement. Selon l’armée le désarmement est dans l’impasse depuis le 27 septembre 2015. « En dépit des efforts déployés par les communautés internationale, régionale et sous régionale, ainsi que les autorités religieuses et coutumières, le processus de désarmement, né de l’accord entre l’armée loyaliste et les putschistes et décidé par la Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO tenue le 22 septembre 2015, se trouve dans une impasse depuis le dimanche 27 septembre 2015 », indique l’armée dans un communiqué.

Larmée utilise le mot impasse car son opération « a été marquée par le refus des militaires de l’ex-Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) de poursuivre le désarmement en créant des incidents et en agressant le personnel chargé de cette mission ». L’armée pointe aussi du doigt le comportement ambigu du Général Gilbert Diendéré, sans donner plus de précisions. Elle a par conséquent appelé la population à la vigilance, « particulièrement celles de la ville de Ouagadougou et environnants », pour « signaler aux Forces de Défense et de Sécurité tout comportement suspect qu’elles viendraient à constater et de se tenir prêtes à appliquer les mesures de sécurité qui pourraient être données incessamment. »

Vendredi dernier, lors de leur premier conseil des ministres après le coup d’Etat du 17 septembre mené par le général Diendéré et les militaires du RSP qui lui sont fidèles, la transition a décidé de désarmer les ex-putchistes mais aussi de dissoudre le RSP. Le gouvernement a également créé une commission d’enquête sur les événements qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes sans compter les biens d’autrui détruits.

Samedi soir, sur invitation de l’armée burkinabè, les journalistes ont pu voir les équipements saisis au RSP, composé de trois camions remplis de munitions, cartouches et grenades, de même que deux pick-up lance-roquette multiple et deux blindés. Pour autant, les ex-putschistes n’ont pas encore capitulé. La situation est donc encore très fragile au Burkina Faso. Même si le bain de sang a été évité, les problèmes de fonds comme le désarmement du RSP et sa dissolution totale ne sont pas encore résolues malgré les mesures prises par la transition. Sans compter la question des élections prévues initialement en octobre, qui sont reportées à une date ultérieure encore méconnue.


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