C’est dans les locaux de l’institut français Georges Méliès que s’est tenue le mercredi 17 avril 2013, la cérémonie d’ouverture du séminaire sur la prescription des actes médicaux. Cérémonie qui a été placée sous la présidence du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Vincent Zakané.
La CARFO et la CNSS sont les deux établissements publics de prévoyance sociale au Burkina qui assurent la gestion de la sécurité sociale au profit des fonctionnaires, pour la première et des travailleurs, pour la seconde. La rencontre d’information et d’échanges présidée par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Vincent Zakané, visait à permettre aux deux institutions de prévoyance sociale et aux acteurs de la santé de mieux se connaître et d’échanger sur les dispositions législatives et règlementaires régissant la prise en charge des victimes des accidents de travail et des maladies professionnelles, au titre des risques professionnelles couverts par chacune de ces institutions. En matière d’accident de travail et de maladies professionnelles, lorsqu’un travailleur ou un fonctionnaire se trouve victime de l’un ou l’autre de ces cas, il est pris en charge, soit par la CARFO, soit par la CNSS. Mais cette prise en charge est conditionnée par les actes médicaux, notamment par un certificat médical délivré par un médecin. Ce certificat doit être délivré selon des conditions définies par la loi. « En la matière, les pratiques sont très variées, donc nous attendons de ce séminaire que tous les participants puissent avoir la même compréhension de la législation applicable et qu’ils puissent soulever les difficultés qui se posent en la matière, pour permettre d’une part, la prise en charge gratuite et efficace des victimes des accidents de travail et des maladies professionnelles et d’autre part une gestion rationnelle et durable des ressources disponibles au niveau de la CNSS et de la CARFO », a déclaré, Vincent Zakané, ministre de la Fonction publique ,du Travail et de la Sécurité sociale . A l’en croire, la branche maladie professionnelle et risque comporte des ressources qui sont limitées et qui doivent être gérées dans le temps. Leur gestion rationnelle participe à l’efficacité de la gestion confiée à la CNSS et à la CARFO. Selon la directrice générale de la CNSS, Somkinda Traoré/Ouédraogo, les difficultés rencontrées sont diverses au niveau de la prise en charge. D’abord, lorsque le certificat médical n’est pas bien établi ou lorsque la description de la pathologie liée au fait ne correspond pas à l’incapacité permanente, totale ou partielle qui a été décrite, cela pose d’énormes difficultés au médecin conseil de la CNSS. « Il arrive souvent que certaines personnes viennent avec un certificat médical, pour revenir un ou deux mois plus tard avec un autre certificat médical qui n’est pas définitif et d’un autre médecin. Donc il faut qu’on se comprenne à ce niveau là », a t-elle confié. Deuxièmement, selon la directrice, quand on parle de difficultés, c’est aussi au niveau des évacuations sanitaires. Lorsque la maladie professionnelle ou l’accident professionnel commande que l’intéressé soit évacué, en tant que gestionnaires des risques, les difficultés rencontrées sont le fait que la famille est pressée où que la victime elle-même l’est. « Au niveau de la procédure, nous ne sommes pas compris, le médecin également. On constate par moment qu’il y a une méconnaissance, peut-être pas totale, mais partielle de la procédure d’évacuation sanitaire. Cela retarde énormément le dossier parce que cela peut arriver très souvent et nous avons été obligés d’intervenir au niveau du ministère de la Santé pour qu’on leur explique la procédure », a confessé la directrice pour conclure .