Dimanche 27 septembre, c’était l’occasion pour le président de la transition burkinabè Michel Kafando de rendre visite au roi des Mossi, le très respecté Mogho Naaba Maongho. Il s’agit de la première rencontre entre les deux personnalités après le coup d’État du 17 septembre. Tolérance et humilité ont été les mots d’ordre du roi au président.
D’après un ministre du chef traditionnel, le Mogho Naaba Baongho, roi des Mossi, s’est adressé à toute la classe politique en commençant par la première personnalité de la transition, Michel Kafando. "Le Mogho Naaba demande au président de se faire violence, d’être plus tolérant, plus compréhensif, plus humble car il est le président de tous", a relaté le ministre du roi.
Au-delà du président de la transition, le roi a interpellé toute la classe politique burkinabè à qui il recommande "plus de responsabilité et de ne voir que l’intérêt général". A l’endroit de toute la population du Burkina Faso, le Mogho Naaba demande "de toujours garder jalousement la réputation d’Homme intègre, respectueux et tolérant, homme de pardon".
Le roi des Mossi (l’ethnie majoritaire du Faso) a été un élément important dans les négociations entre les militaires loyalistes et les putschistes, ce qui avait conduit à un accord décisif ayant permis de contenir le putsch du 17 septembre.
Par ailleurs, le chef traditionnel le plus respecté a demandé à l’armée de son pays d’être "une armée républicaine, unifiée" tout en l’appelant à reprendre son travail dans les casernes.
En réponse aux conseils du roi, Michel Kafando a témoigné sa gratitude au Mogho Naaba pour son rôle dans "la grave crise" qui a failli emporter la transition.