La cérémonie de clôture des 11èmes Jeux africains, Congo- Brazzaville, a eu lieu le samedi 19 septembre 2015. Cependant, une partie de la délégation burkinabè reste encore bloquée dans le pays d’accueil.
Le séjour à Brazzaville à l’occasion du cinquantenaire des Jeux africains semble interminable pour une partie de la délégation burkinabè qui a pris part à ce concert continental des sports. En effet, plus d’une semaine après la cérémonie de clôture intervenue le samedi 19 septembre dernier, 105 Burkinabè (composés d’une partie des joueurs de football, l’équipe de handball dames, de dirigeants, de journalistes) n’ont toujours pas rejoint le bercail. Ces derniers sont toujours bloqués à Brazzaville. La raison principale, comme on peut l’imaginer, est la crise nationale consécutive à la tentative du coup d’Etat. L’avionneur de Guinée équatoriale, Ceiba Intercontinental, n’avait pas la possibilité, dans un premier temps, d’atterrir à l’aéroport international de Ouagadougou à cause de la fermeture des frontières. Mais lorsque les frontières ont été rouvertes, c’est une garantie que les transporteurs auraient exigée.
A l’exigence de Ceiba Intercontinental, la partie burkinabè aurait répondu mais, cela n’aurait pas suffi à rassurer les propriétaires du ‘’grand oiseau volant’’. Les tractations se poursuivraient donc entre les deux parties. Certaines indiscrétions font cas d’une possibilité de déposer la délégation à Niamey au Niger. De là, elle pourrait achever son voyage en car. Mais cette possibilité évoquée il y a de cela 5 jours, tarde elle aussi à se concrétiser. C’est donc l’attente à longueur de journée. Il faut dire que le premier groupe de la délégation partie de Brazzaville le 20 septembre n’a pu rejoindre Ouagadougou que le vendredi 25 septembre après un séjour à Abidjan pour certains et Lomé pour d’autres.
La délégation regroupée au village olympique
Pendant les jeux, ce sont les athlètes, les encadreurs et les dirigeants qui étaient autorisés à séjourner au village olympique sis à Kintélé, une banlieue de Brazzaville. Mais avec l’impasse que traversait la délégation après la fermeture des jeux, les autorités congolaises ont fait une dérogation à tous les membres de la délégation burkinabè de rejoindre le village qui est situé à 25 km de la ville. Une ouverture qui a permis au groupe des journalistes que nous sommes, d’accéder au site auprès des nôtres. Si pour le logement et la couchette, aucun problème ne se pose, c’est du côté de l’alimentation que la difficulté est réelle. En effet, après la fermeture du restaurant des jeux le 24 septembre, le chef de la délégation, Mory Sanou, était obligé de trouver une solution de subsistance de concert avec son financier. Mais l’éloignement du village olympique de la ville demeure une épine au pied de la délégation. Il y a lieu aussi de relever l’ennui, l’inquiétude, l’angoisse, le stress, l’inactivité dans lesquels les uns et des autres sont plongés. Il arrive par moments que certains athlètes, notamment les joueuses de handball en majorité les juniors se mettent à pleurer. Les réunions souvent initiées par le chef de la délégation ne suffisent pas à remonter le moral, puisque des promesses faites à plusieurs reprises sont restées sans suite.
B. Léopold YE,
à Brazzaville/Congo