L’heure du retour de bâton a sonné pour les putschistes. Pour le premier conseil des ministres d’après coup d’Etat, délocalisé dans une primature protégée par plusieurs blindés, le gouvernement intérimaire du Burkina Faso a opté, vendredi 25 septembre, pour la manière forte contre le régiment de sécurité présidentielle (RSP). L’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré a été dissoute. Le procureur général a lui fait savoir qu’une enquête avait été ouverte « sur les infractions liées aux actes qui ont été posés sur le territoire depuis le 16 septembre ». C’est à cette date que des soldats du RSP ont interrompu le conseil des ministres, prenant en otage le président intérimaire, Michel Kafando, le premier ministre, Isaac Zida, et deux autres membres du gouvernement.
Le gouvernement burkinabé a enfin annoncé la création d’une commission d’enquête pour « situer les responsabilités et identifier les auteurs, complices, militaires et civils impliqués dans la tentative de coup d’Etat » qui devra rendre ses conclusions d’ici trente jours.
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