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Burkina Faso: premier conseil des ministres d’après putsch sous haute sécurité
Publié le samedi 26 septembre 2015  |  FasoZine
Gouvernement
© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : les ministres tiennent leur premier conseil d`après-putsch
Vendredi 25 septembre 2015. Ouagadougou. Le gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres d`après-putsch au Premier ministère et non au palais présidentiel comme c`est de coutume




Le gouvernement de Transition tient depuis ce matin un Conseil des ministres. Pour ce premier rendez-vous gouvernemental d’après putsch, les ministres avaient à examiner des dossiers d’importance comme la question du Régiment de sécurité présidentielle et le calendrier électoral.
Ce vendredi, les ministres ont rejoint la salle du Conseil des ministres au premier ministère le visage fermé, sans un mot pour la presse. Le président de la Transition, Michel Kafando, et son Premier ministre, Yacouba Isaac Zida qui les ont rejoints plus tard ont été accueillis par des ovations de ses ministres.

Avant de rejoindre ses ministres, Michel Kafando a eu un entretien avec Cheriff Sy, président du Conseil national de Transition. Celui-ci a échangé quelques mots avec la presse à sa sortie, sans toutefois révéler le contenu de l’entretien.

Il faudra attendre la fin du Conseil des ministres pour que Yacouba Isaac Zida s’adresse à la presse. «Nous avons pris des décisions importantes allant dans le sens de résoudre définitivement la crise que connaît le pays, de remettre en marche l’appareil d’Etat, de donner plus de sérénité pour la continuité de l’administration, de donner un nouvel élan au processus de transition afin que notre mission première qui est l’organisation des élections se fasse dans de meilleures conditions», a-t-il expliqué.

Il conseille de patienter jusqu’à la diffusion du Compte-rendu du Conseil des ministres pour en savoir plus sur une éventuelle dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à la base du putsch qui a failli emporter la Transition.

En attendant donc ce compte-rendu, il faut retenir qu’une nouvelle date n’a pas encore été fixée pour les législatives et la présidentielle, initialement prévues pour se tenir le 11 octobre. Pour le gouvernement, la priorité est à la sécurisation du pays et à la remise en route de l’Administration. « Il est trop tôt pour décider d’une date. Comme je l’ai dit, nous sommes d’abord préoccupés par la sécurisation du pays et des populations, ainsi que la remise en marche de l’administration. Vous voyez que tout est bloqué depuis une dizaine de jours. Le processus électoral va reprendre, mais certainement en concertation avec tous les acteurs, nous allons pouvoir déterminer une date», a dit M. Zida.

Le Premier ministre a aussi annoncé la mise en place d’une commission d’enquête « qui va travailler professionnellement afin de nous dire qui est acteur, qui a fait quoi, quel est le degré d’implication de chacun. Bien sûr que la justice va faire son travail après les conclusions de cette enquête ».

Sur la situation sécuritaire et la grève des syndicats, il a dit que le couvre-feu allait se poursuivre, parce que « les unités militaires sont déployées. Elles ont besoin de ce couvre-feu pour travailler afin de ne pas mettre plus en danger les populations. Le couvre-feu va se poursuivre deux ou trois jours, le temps que tout rentre dans l’ordre ».

Il faut noter que ce conseil s’est tenu au Premier ministère et non au palais présidentiel de Kosyam comme il est de coutume. C’était un conseil des ministres sous haute sécurité, tous les alentours de la primature étant quadrillés par des militaires d’autres unités loyalistes, déployés avec des véhicules blindés.
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