Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité mercredi 23 septembre 2015 de la réinstallation du Président Michel Kafando et des institutions de transition au Burkina Faso, une semaine après le coup d'Etat.
«Le Secrétaire général salue les efforts déployés par les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), notamment l'équipe de médiation de haut niveau de la CEDEAO, pour arriver à un règlement rapide de la crise politique», a dit le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.
M. Ban a rendu hommage à l'excellente collaboration entre les Nations Unies, l'Union africaine, la CEDEAO et d'autres partenaires internationaux pour assurer le retour à l'ordre constitutionnel dans le pays.
«La reprise du processus de transition permettra au Burkina Faso de tenir des élections présidentielles et législatives en conformité avec la Constitution du pays et la Charte de transition», a ajouté le porte-parole.
Le Secrétaire général a appelé toutes les parties prenantes nationales à faire preuve de retenue et à assurer le respect de l'intégrité physique et des droits humains de tous les citoyens burkinabés.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas a participé mercredi à Ouagadougou à la cérémonie de réinstallation du Président Kafando.
«Aujourd'hui, le processus de transition reprend son cours au Burkina Faso, avec la réinstallation effective du Président Michel Kafando dans ses prérogatives légales et légitimes en tant que Chef d'Etat du Burkina Faso, et premier garant du bon fonctionnement des institutions de la transition burkinabé. Le retour à la normale est également illustré par la restauration immédiate des institutions de la transition», a déclaré M. Chambas dans un discours lors de cette cérémonie.
«Les Nations Unies seront aux cotés des institutions légitimes et du peuple burkinabé pour soutenir les initiatives destinées à préserver la paix sociale et la démocratie, dans l'intérêt supérieur de la nation», a-t-il ajouté.
Le Représentant spécial a rappelé que la prise de pouvoir qui a commencé le 16 septembre dernier avait été rejetée unanimement et sans ambiguïté par la communauté internationale tout entière.
Selon la presse,plusieurs chefs d'Etat de la région qui ont joué un rôle de médiation dans la crise au Burkina Faso ont participé à la cérémonie de réinstallation du Président Kafando à Ouagadougou. Le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, avait signé la veille un accord avec l'armée dans lequel il acceptait de déposer les armes.