Le Premier ministre du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a déclaré vendredi que les auteurs du putsch seront traduits immédiatement devant la justice, à la sortie du premier conseil des ministres post-coup d'Etat.
"Ceux (militaires du régiment de sécurité présidentielle) qui auront à répondre devant la justice y répondront", a rassuré M. Zida, ex-numéro deux de ce même corps, une semaine après le coup d'Etat fomenté par le général de brigade, Gilbert Diendéré, ayant interrompu le processus de transition.
M. Zida a également promis de "mettre en place une commission d'enquête sur le déroulement" du putsch, qui a fait une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés.
A l'issue de la cérémonie de réinstallation du président par les médiateurs ouest-africains, le général putschiste avait confessé que "le plus gros tort a été de faire ce putsch parce qu'aujourd'hui, lorsqu'on parle de démocratie, on ne peut pas se permettre encore de faire des actions de ce genre".
Le général Diendéré avait aussi indiqué qu'il était prêt à répondre devant les juridictions.
Selon des sources sécuritaires, des démarches ont débuté ce vendredi, allant dans le sens du désarment de ce régiment de sécurité présidentielle, fort de 1300 hommes, auteur du coup d'Etat.
Sur la question, M. Zida a déclaré que "désarmement et dissolution, pourquoi pas", ajoutant que la mesure sera prise "immédiatement". F