Tranquillement mais surement, la vie reprend son cours normal au "pays des hommes intègres". Après le coup d’État qui a secoué la transition, place au premier Conseil des ministres ce vendredi.
Les élections et les victimes du putsch
Restaurée dans ses fonctions, l'équipe de la transition dirigée par Michel Kafando doit à présent se remettre au travail. Le plus pressant est de redéfinir un nouveau calendrier électoral. Normalement, la campagne électorale était prévue pour débuter le 20 septembre dernier pour des élections générales le 11 octobre 2015. Mais avec le putsch orchestré par le général Diendéré, le programme doit être revu. Mais selon la CEDEAO, la présidentielle doit avoir lieu avant le 22 novembre.
L'autre dossier brulant qui préoccupe Michel Kafando et son équipe est celui des victimes du putsch du Régiment de sécurité présidentielle. 17 morts et 110 blessés sont à mettre sur le compte du RSP.
Par ailleurs, il faut également décider de l'avenir du RSP et son N°1 Gilbert Diendéré. La société civile et plusieurs personnalités politiques réclament la dissolution immédiate du RSP. Si le chef d'état-major de l'armée burkinabè demande aux autorités d'y aller doucement, il est demandé au RSP de faire l'inventaire de son armement dès ce vendredi 25 septembre.
Après cet inventaire, il est prévu que la majeure partie du matériel sera acheminée vers les différentes casernes du pays d'après le chef d'état-major qui a signé un accord d'apaisement avec le RSP mardi dernier.
La participation des pro-Compaoré aux prochaines élections fera aussi partie du débat au Conseil des ministres de ce jour.