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Diendéré regrette le "putsch le plus bête du monde" et ses victimes
Publié le vendredi 25 septembre 2015  |  Africahotnews
Crash
© aOuaga.com par A.O
Crash du vol AH 5017 : 17 restes de victimes rapatriés au Burkina
Mardi 13 janvier 2015. Ouagadougou. Aéroport international. Les restes de 17 des 28 victimes burkinabè du crash du 24 juillet 2014 du vol AH 5017 d`Air Algérie (116 victimes au total) sont arrivés de France pour être inhumés après des tests ADN. Photo : Général Gilbert Diendéré, coordonnateur de la cellule de crise




"Fallait y penser" diraient plusieurs langues. Devant la presse, le général Gilbert Diendéré auteur du putsch du 17 septembre a exprimé hier, ses regrets par rapport à la situation qui a prévalu depuis le coup d’État.

Le "putsch le plus bête du monde"

Le Burkina Faso était résolument engagé pour tourner une page de son histoire marquée par 27 ans de règne de Blaise Compaoré. En transition depuis novembre 2014, le pays devrait connaitre des élections générales (législatives et présidentielles) le 11 octobre prochain conformément au calendrier établi par les autorités de la transition.

Mais à la surprise générale de la communauté internationale et encore plus des Burkinabè eux-mêmes, le bras-droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré (N° 1 du RSP) a décidé d'organiser un coup d’État en prenant en otage le président de la transition Michel Kafando, son premier ministre Isac Zida (N° 2 du RSP) et deux autres personnalités du pays. Il a par la même occasion annoncé la dissolution de toutes les institutions de la transition.

Comme d'habitude, la réaction du peuple burkinabè assoiffé de démocratie ne s'est pas fait attendre. Comme un seul homme, la classe politique et la société civile a condamné le putsch réclamant la libération des institutions et des autorités de la transition et en prime le président Michel Kafando.

La communauté internationale a condamné ce putsch même si les réactions se sont fait attendre. Pour le peuple burkinabè et plusieurs analystes, il s'agit du "putsch le plus bête du monde".

Les regrets de Diendéré

Après un entretien qu'il a eu mercredi avec les présidents béninois et nigérien, Gilbert Diendéré s'est adressé à la presse. Pour lui, "le plus gros tord avait été de faire ce putsch". Il explique: "cela s'est passé compte tenu d'un certain nombre de raisons que nous avons évoquées dans notre proclamation à l'époque. Nous avons vu ce qui s'est passé, nous avons su que le peuple n'était pas favorable à cela, c'est pour cela que nous avons tout simplement abandonné". A l'entendre on dirait Blaise Compaoré lors de son dernier discours à la nation, après que les Burkinabè ont dit "non" au changement de la Constitution pour lui permettre de briguer un autre mandat.

Notons que la répression des manifestations contre le putsch a fait près d'une dizaine de morts et des blessés sans compter les dégâts matériels.

Pour Gilbert Diendéré, "le putsch est terminé, et on n'en parle plus". "Je déplore dans un premier temps les différentes victimes, parce qu'il y a eu quand même des victimes, il y a eu des blessés, ça c'est mon très grand regret. Il y a eu des dégâts matériels. C'est un très grand regret pour moi"; a-t-il indiqué. Et parlant de regret matériel lui concernant, il faut dire que sa maison a subi la colère des manifestants qui n'ont pas manqué de l'incendier.

"Le plus gros tort a été de faire ce putsch parce qu'aujourd'hui lorsqu'on parle de démocratie, on ne peut pas se permettre encore de faire des actions de ce genre", a-t-il regretté avant de se verser dans les "je reconnais".
"C'est du temps perdu, je le reconnais. C'est des moyens perdus, je le reconnais. C'est des vies humaines perdues, je le reconnais" a-t-il aligné avant de conclure : "je pense que nous avons tiré les leçons pour l'avenir".

A la fin du putsch, le Régiment de sécurité présidentielle a été dissout. Il reste pour les autorités de la transition restaurées dans leurs fonctions de s'exprimer prochainement sur le nouveau calendrier électoral .
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