C’est un vieux différend frontalier entre le Burkina Faso et le Niger qui vient d’être réglé. La Cour internationale de justice, l’organe judiciaire de l’ONU basé à La Haye, a rendu mardi sa décision sur un tronçon de 375 kilomètres, entre la borne de Tong Tong et la boucle de Botou. Les deux pays s’opposaient depuis des années sur l’interprétation des textes issus de la colonisation, en 1927. Le malentendu est donc désormais levé et les deux parties sont satisfaites.
C’est un arrêt d’une cinquantaine de pages qui met fin à un litige de plusieurs décennies. Des textes existent en effet depuis 1927 sur le tracé de cette frontière, mais le Burkina Faso et le Niger s’opposaient sur leur interprétation. La Cour internationale de justice a donc tranché, sur un tronçon de quelque 375 kilomètres, entre la borne de Tong Tong et la boucle de Botou.
Les zones contestées n’étaient pas immenses : les tracés revendiqués par les deux pays n’étaient parfois éloignés que de quelques kilomètres. Une quarantaine, au maximum, autour de la rivière Sirba.
Mais cette décision - extrêmement technique - clarifie la situation, notamment pour les populations riveraines de la frontière : il n’y aura plus de confusion au niveau administratif, pour le prélèvement des impôts par exemple, ou encore pour les patrouilles des forces de l’ordre.