Le président Michel Kafando a de nouveau repris les rênes du pouvoir de la transition, après avoir été destitué le 17 septembre dernier. Déplorant l’ "imposture" du RSP, et en se félicitant de la mobilisation et de l'intrépidité du peuple burkinabè, le président Kafando, s’est adressé à la nation ce matin depuis le ministère des Affaires Étrangères de Ouagadougou.
Une semaine après avoir été renversé par un coup d’État de la garde présidentielle, le président de la transition a annoncé ce mercredi, sa reprise du pouvoir au Burkina. "Je reprends service (...) la transition est ainsi de retour et je reprends à la minute même l’exercice du pouvoir d’État", a déclaré M. Kafando.
Discours du président Michel Kafando
"Vu la réprobation internationale contre l’imposture. C’est l’aveu même que le gouvernement de transition que vous avez librement choisi et en qui vous avez totalement mis votre confiance, est resté le seul à incarner la volonté du peuple.
Au demeurant le président du CNT, M. Chériff Sy, agissant en intérimaire du président du Faso, a su garder la flamme intacte. Je lui en sais gré. Nous sommes fiers de la mobilisation et de l’intrépidité du peuple, en particulier de sa jeunesse dont la détermination a permis d’arrêter l’imposture.
Je salue la communauté internationale pour avoir rejeté sans équivoque et de façon péremptoire ce "connociamiento" dit d’une autre époque. Je salue toutes les forces vives du Burkina Faso, les partis politiques, les organisations de la société civile, les syndicats, le monde de la presse, les autorités coutumières et religieuses pour leur patriotisme, leur bravoure et leur dévouement.
Dès demain, le gouvernement de la transition se réunira au nom de la continuité de la vie nationale.
En ce qui concerne les dernières propositions de la CEDEAO pour une sortie de crise, il est évident qu’elles ne nous engageront que si elles prennent en compte la volonté du peuple burkinabè clairement exprimée dans la charte de transition".
A la reprise du pouvoir des mains des putschistes, le gouvernement s’attèlera à plusieurs dossiers nécessaires à la fin de la période de transition. Parmi eux, la question des élections, et la mise en œuvre des points des différents accords consentis, en vue du retour à la paix.