Le jeudi 13 septembre a été une journée bouillonnante d’activités à Béréba. En effet, c’est ce jour que l’Union des éleveurs peuhls a choisi pour redonner à la forêt classée de Maro sa verdure d’antan. S’en est suivie une cérémonie riche en couleurs au cours de laquelle les habitants de Béréba ont fait preuve d’une cohésion sociale exceptionnelle.
L’Union des éleveurs peuhls de Béréba était au four et au moulin dans la forêt classée de Maro. Très tôt le matin, les membres de cette Union ont enfermé leurs bétails dans les enclos pour enfourcher les vélos. Accompagnés par des invités et des patrons/esclaves Bobos pour planter un peu plus de mille pieds d’eucalyptus. Une fois dans la forêt de Maro, les membres de l’association visiblement animés par une énergie des grands jours ont creusé des heures durant afin que l’on puisse redonner à la nature ce que les besoins humains ont pris. Interrogé sur les raisons d’une telle activité, Djibril Sidibé, président de l’Union a l’honneur a laissé entendre que : « L’initiative de la reforestation de la forêt de Maro émane d’un constat accablant à savoir la réduction continue de la forêt. Pour donc parer à la sécheresse et ne pas demeurer dans la transhumance, lui et les membres de son Union ont jugé bon de planter des arbres. D’autant plus que les plus hautes autorités de notre pays en ont fait une priorité ». Alignant sérénité et humour, le président de l’Union a laissé entendre : « c’est aussi pour montrer aux Bobos qu’un Peuhl peut manier avec aisance la daba et la pioche ». Après les plantations, les membres de l’association et leurs invités se sont retrouvés dans une des écoles primaires de la place pour faire des plaidoyers et communier en toute fraternité. Sous le regard bienveillant du chef coutumier Koura Bêmanlassi qui n’a pas manqué de féliciter ses « esclaves ». Pour lui également, la reforestation doit être un combat collectif.
Une première à Béréba et dans la province du Tuy
De l’avis des autorités ou de leurs représentants lors de cette journée de plantation dans la forêt classée de Maro, l’initiative de l’Union des éleveurs peuhls est une première dans la province. Pour cela, le maire de Béréba, Doyé Zoubiéssé a demandé à toutes ses populations de s’inspirer de leurs actes. Pour lui, les fils et filles de la localité ne doivent plus tout attendre du gouvernement ou des municipalités puisque le développement doit être le combat et l’apanage de tout le monde. Se gardant de faire preuve de populisme, le maire a fait savoir à sa population que les reconnaissances adressées à son équipe pour la bonne gestion de la mairie sont la résultante des efforts comme celui entrepris par l’Union des entrepreneurs peuhls.
L’inestimable apport de Saran Sérémé
L’Union des Peuhls de Béréba a bénéficié de nombreux soutiens pour organiser cette activité de plantation. Entre autres, les représentants locaux du ministère de l’Environnement et du Développement durable, des ministères de l’Agriculture et des Ressources animales. Mais la palme de l’assistance a toutefois été décernée à la députée Saran Sérémé. L’honorable aux dires des organisateurs, a été d’un soutien moral et financier inestimable. Pour son assistance et sa permanence, Sidibé Djibril et les membres de son association ont tenu à lui rendre hommage
