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La Tabaski fêtée jeudi au Burkina Faso, avec les séquelles du coup d’Etat
Publié le jeudi 24 septembre 2015  |  Agence de Presse Africaine
Tabaski
© Sidwaya par DR
Tabaski 2013: Les musulmans prône la cohésion sociale




Ouagadougou (Burkina) - Les fidèles musulmans burkinabè vont célébrer jeudi, la fête de l’Aïd el Kébir ou Tabaski, dans des conditions difficiles dues au coup d’Etat intervenu dans le pays la semaine dernière.


A Ouagadougou, ce n’est pas l’affluence habituelle lors des veilles de jours de fête. Les rues ne sont pas animées, la plupart des Ouagalais étant terrés chez eux à la maison à cause de la tension que le pays vient de vivre ces derniers jours.

Beaucoup de personnes, dans la capitale burkinabè, ne pourront pas fêter. C’est le cas de Djibril Nikiéma, jeune musulman, âgé d’environ 40 ans. ‘’Nous ne pourrons pas fêter comme d’habitude, à cause de la situation que traverse le pays’’, a-t-il répondu lorsque nous lui avons demandé comment préparait-il la fête.

A la même question, un autre jeune, Abdoulaye Diallo, riposte : ‘’comment peut-on fêter alors qu’on ne peut même pas sortir pour faire des achats ?’’.

Mme Hawa Ouédraogo, du quartier Dassasgho, pour sa part, voit les choses autrement : ‘’Moi je compte fêter doublement, parce que non seulement c’est la Tabaski mais notre pays vient d’être libéré des mains du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, auteur du putsch, la semaine dernière)’’, s’est-elle exprimée, avant de se raviser.

En effet, à l’entendre, il n’y a pas d’argent pour fêter convenablement. ‘’Toutes les banques sont fermées si bien qu’on ne peut pas faire d’opérations’’, a déploré Mme Ouédraogo.

Elle a aussi fait savoir qu’au marché, les prix des produits sont presque passés du simple au double. ‘’Cela rend davantage compliquées les choses’’, a-t-elle poursuivi.

Un tour au marché de bétail de Tanghin, au Centre-nord de Ouagadougou, permet de constater que les commerçants ne présentent pas des mines reluisantes.

‘’Voyez-vous, on ne s’attendait pas à grand-chose parce que la fête de Tabaski, cette année, coïncide avec la rentrée des classes qui profile à l’horizon (au Burkina Faso la rentrée était prévue pour début octobre, Ndlr). Le coup d’Etat est venu s’ajouter à cela. Comprenez qu’on ne peut pas faire de bonnes affaires’’, se plaint H.O, un vendeur de moutons.

Un autre commerçant se lamente de n’avoir pas eu la totalité de la commande de têtes de moutons qui devait venir d’une autre province du pays. ‘’La crise a fait que ceux qui devaient venir avec les moutons pour nous ravitailler ne sont pas encore arrivés’’, a-t-il expliqué.

Les uns et les autres déplorent le putsch. Certains n’hésitent pas à maudire les auteurs du coup d’Etat. ‘’Ils vont tous souffrir sur cette terre avant de mourir’’, lâche D.K, un jeune, visiblement remonté, parlant des putschistes.

Depuis le mercredi 16 septembre, le Burkina Faso, notamment la capitale, vit au ralenti, suite à un coup d’Etat perpétré par le général Gilbert Diendéré et les soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Ceux-ci avaient pris en otage le président de la transition Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et des ministres, avant de déclarer le lendemain, jeudi 17 septembre, l’installation du Conseil national pour la démocratie (CND) dirigé par le Gal Diendéré.

Les otages ont été tous relâchés. Le président Kafando vient d’être réinstallé, ce mercredi dans ses fonctions par certains de ses pairs de la CEDEAO.

Dans une intervention, ce mercredi soir, Gilbert Diendéré a dit regretter son acte et a annoncé la fin du putsch.

ALK
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