Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina: les événements depuis le putsch
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  AFP
Qui
© Autre presse par DR
Qui sont les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle ?




Paris - Principaux événements au Burkina Faso, du renversement du président de transition Michel Kafando la semaine dernière à son retour au pouvoir mercredi.

--SEPTEMBRE 2015--
- 17: Le général Gilbert Diendéré est porté au pouvoir par un coup d'Etat mené par les hommes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), une unité d'élite de l'armée qu'il commandait sous le régime de l'ex-président Blaise Compaoré. Il prend la tête d'un Conseil national pour la démocratie (CND).

Depuis la veille, le président de transition Michel Kafando, son Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida et deux ministres sont otages d'éléments du RSP.

Le général Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré, renversé en octobre 2014, reproche aux autorités d'avoir dévoyé la transition, en excluant ses partisans des prochaines élections. Il affirme n'avoir eu aucun contact avec Compaoré.

Des hommes du RSP tirent pour disperser les attroupements, des opposants au putsch commencent à ériger des barrages. Manifestations anti-putsch à Bobo Dioulasso (ouest, 2e ville du pays) et Fada-Ngourma (est).

La communauté internationale condamne le putsch. La France, ex-puissancecoloniale, assure qu'elle n'interviendra pas.

Les deux ministres sont libérés alors que Michel Kafando et Isaac Zidademeurent en résidence surveillée.

- 18: Nouveaux tirs du RSP contre des manifestants à Ouagadougou.

Le président de l'Assemblée du régime renversé Cherif Sy appelle la population à se mobiliser, comme le collectif de la société civile Balai citoyen, en pointe lors du soulèvement anti-Compaoré.

L'Union africaine (UA) annonce la suspension du Burkina Faso et des sanctions contre les putschistes.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) entame une médiation via son dirigeant en exercice, le Sénégalais Macky Sall, et le Béninois Thomas Boni Yayi.

- 20: Les médiateurs de la Cédéao proposent un projet de sortie de crise, prévoyant de restaurer le président Kafando, mais aussi l'amnistie des putschistes et la réintégration dans la compétition électorale des candidats pro-Compaoré. Ce projet suscite l'indignation de la société civile et d'une partie de la population.

- 21: Alors que les généraux de l'armée à Ouagadougou étaient restés relativement en retrait depuis le début de la crise, des chefs de régiments basés en province intiment l'ordre aux putschistes de "déposer les armes" et font converger leurs unités vers la capitale.

Le président Kafando est exfiltré et accueilli à la résidence de l'ambassadeur de France.

Paris appelle "les forces impliquées dans le putsch" à "déposer immédiatement les armes et à rendre le pouvoir aux autorités légitimes". Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de partir.

- 22: L'armée loyaliste entre sans résistance dans Ouagadougou, avant de se déployer dans des casernes de la capitale.

A l'issue d'un sommet extraordinaire à Abuja, la Cédéao décide d'envoyer une nouvelle médiation de chefs d'Etat pour "rétablir" dans ses fonctions le président renversé.

Isaac Zida, libéré dans la matinée, demande aux putschistes de "revenirdans les rangs du peuple".

L'armée et les putschistes signent dans la soirée un accord pour éviter un affrontement. Le RSP s'engage notamment à "accepter le cantonnement" et "céder les postes de garde" à Ouagadougou, les forces "loyalistes" promettent de "reculer les troupes de 50 km" et de "garantir la sécurité du personnel (du
RSP) et de leurs familles".

Dans la nuit, le général Diendéré confirme que le président Kafando sera
"remis en selle" mercredi.

- 23: Michel Kafando annonce avoir repris les rênes du pouvoir, ajoutant que la médiation régionale attendue dans la journée devait "prendre en compte la volonté du peuple burkinabè".

Au moins dix manifestants ont été tués et des dizaines d'autres blessés en
une semaine, selon des sources hospitalières.

lch-fm/vdr/sba
Commentaires