Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Observateur N° 8354 du 16/4/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Politique

Traité sur le commerce des armes : Enfin !
Publié le mercredi 17 avril 2013   |  L’Observateur




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’antenne du Burkina Faso d’Amnesty International était hier 16 avril 2013 face à la presse à son siège à Koulouba. Il s’est agi pour Yves Boukari Traoré, le directeur exécutif, et les siens de porter à la connaissance du public l’adoption du Traité sur le commerce des armes (TCA) le 2 avril dernier par les Nations unies. Une victoire pour la société civile internationale dont est membre Amnesty International, car elle arrive après plus de 20 ans de campagne à convaincre les puissants du monde que sont les marchands d’armes.




Combien de morts, de déplacés et de familles endeuillées les armes, toutes catégories confondues, ont causé ? Eh bien, plus de 500 000 morts par an, 43 millions de déplacés et 60% des violations des droits humains sont dus à l’utilisation d’une arme à feu. «Pendant longtemps, le monde ne disposait pas d’un traité garantissant un contrôle strict du commerce international des armes conventionnelles, et les gouvernements ont toujours accordé des licences pour des transferts d’armes qui alimentent violences et atrocités», c’est ce qui a poussé la société civile internationale dans son ensemble à ouvrir une campagne de sensibilisation et de mobilisation autour du besoin de disposer d’un traité en la matière. Depuis le début des années 90, Amnesty International a joué un rôle majeur dans les efforts de la société civile et des lauréats du prix Nobel de la paix.

L’objectif était de faire adopter un Traité réunissant des normes communes, contraignantes, inclusives et strictes en matière d’armes classiques, à en croire le directeur exécutif d’Amnesty International Burkina. Après donc de nombreuses péripéties et la réticence de pays comme les Etats-Unis, la Russie et la Chine, le TCA a été adopté le 2 avril 2013, après un long processus au sein des Nations unies, par une large majorité de 155 Etats. Ce vote a aussi enregistré 23 abstentions dont celles de la Russie et de la Chine et 3 voix contre de l’Iran, de la Syrie et bien sûr de la Corée du Nord de Kim Jung-il. Pour la première fois donc, le traité réglementera de façon appropriée, à en croire les conférenciers parmi lesquels Mariam Liehoun du RASALAO, le marché des armes conventionnelles qui occasionne plus de 70 milliards de dollars de transaction par an.

Le TCA qui compte 28 articles, couvre toutes les armes classiques (armes lourdes, armes légères et de petit calibre) et porte sur les activités de commerce englobant l’exportation, l’importation, le transit, le transbordement et le courtage. Il sera ouvert à signature à New York à compter du 3 juin et entrera en vigueur 90 jours après la date du dépôt du 50e instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation.

Pour les conférenciers, le TCA est un hommage à la société civile qui a défendu l’idée de sauver des vies et de réduire la souffrance humaine ainsi qu’aux gouvernements qui ont soutenu cet appel. Reste la ratification, qui est une autre manche. Cependant, l’espoir est grand, étant donné que bien que dans les 3 prochaines années le commerce annuel des armes classiques, des munitions, des composants et des pièces détachées soit estimé à 100 milliards de dollars de recettes, les Etats semblent avoir décidé de donner la priorité aux êtres humains et à la sécurité.



M. Arnaud Ouédraogo

 Commentaires