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La CEDEAO a-t-elle failli?
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  Africahotnews
Situation
© aOuaga.com par A.O
Situation nationale: deuxième jour de la médiation de la CEDEAO
Au deuxième jour de leur arrivée au Burkina (19 septembre 2015), les présidents sénégalais Macky Sall et béninois Boni Yayi continuaient toujours leur médiation avec les composantes socio-politique burkinabè au nom de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO)




Arrivée dans la capitale burkinabè vendredi, au lendemain du renversement des institutions de la transition, la délégation de la CEDEAO avait pour mission de trouver un plan de sortie de crise. Cependant, le projet d'accord politique accouché par la médiation est bien loin de faire l'unanimité tant au niveau des burkinabè que de la communauté internationale.

Projet soumis à la CEDEAO

Axé autour de treize points, le projet d'accord de sortie de crise prévoit la restauration de la transition et par corrélation l'autorité de Michel Kafando séquestré puis libéré. L'accord prévoit aussi l'organisation des élections générales inclusives, c'est à dire ouvertes à tous et donc aux pro-Compaoré exclus du processus jusqu'alors.

Le point qui déchire les opinions concerne le N° 12 qui stipule "l'acceptation du pardon et l’adoption d’une loi d’amnistie au plus tard le 30 septembre 2015 sur les évènements consécutifs au coup d’État du 17 septembre 2015".

Si le projet prévoit l'éviction de tout militaire des organes de la transition, Zida en tête, l'amnistie des éléments du RSP sera difficile à digérer pour le peuple burkinabè mais aussi pour tout le continent noir assoiffé de démocratie.

Une entorse à la démocratie?

Si le projet d'accord proposé par le président sénégalais Macky Sall et son homologue béninois Yayi Boni venait à être adopté en l'état, il s'agirait d'une vraie entorse à la démocratie. Cela reviendrait à dire que n'importe qui peut se lever, perpétrer un coup d’État et prétendre l'amnistie.

A qui sera alors imputé les morts (une quinzaine selon des sources hospitaliers), les blessés et les dégâts matériels enregistrés depuis le 17 septembre?

Muette depuis le début de la crise, l'armée loyaliste burkinabè est montée au créneau depuis lundi 21 septembre pour demander au RSP de désarmer. Sur le terrain, le projet d'accord de la CEDEAO serait l'élément déclencheur de cette entrée dans la danse des forces armées burkinabè décidées à en découdre avec le RSP qui met à mal une transition presque à terme.
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