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Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar Dakar, le 12 septembre 2015. Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: SEM Macky Sall. |
Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Macky Sall, a souligné mardi « l’urgence à agir pendant qu’il est encore temps pour éviter l’impasse et le chaos » au Burkina où les négociations continuaient en début de soirée entre les forces armées et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur d’un coup d’Etat qui a renversé jeudi dernier le chef d’Etat de la transition, Michel Kafando.
« Je me dois, dans ces conditions, de vous exprimer, chers collègues, ma grave préoccupation. J’alerte solennellement notre Sommet sur la gravité de la situation au Burkina Faso, alors même que notre sous-région est déjà sérieusement éprouvée par d’autres sources d’instabilité », a dit le président Sall à l’ouverture d’un sommet dont le seul point à l’ordre du jour est la situation au Burkina Faso.
Parlant du projet d’Accord politique de sortie de crise qu’il a soumis au sommet de la CEDEAO, il a souligné que ce document prend en compte la décision prise par l’Union Africaine, conformément à ses textes, de « condamner le coup d’Etat, de suspendre immédiatement le Burkina Faso des instances de l’Union Africaine, d’exiger la libération des autorités détenues et le rétablissement du régime de transition, sous peine de sanctions ciblées contre les auteurs du coup ».
Il a ajouté que le même document s’inspire également des sept points de convergence proposés par les médiateurs de la Commission nationale de réconciliation, composée de l’archevêque Paul Ouédraogo, de l’ancien Président Jean-Baptiste Ouédraogo, du Secrétaire général du Ministère de la défense et du Chef d’Etat-Major général des Armées.
« Nous avons également tenu compte des avis et préoccupations du Président Kafando et de tous les autres protagonistes ; de manière à intégrer toutes les sensibilités et proposer, au-delà de la situation engendrée par le coup d’Etat, une perspective de solution globale et durable », a encore dit le président sénégalais.
OD/APA
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