Le Chef d’Etat-major général des Armées du Burkina, le Général de brigade Pingrenoma Zagre, a déclaré mardi qu’il veut éviter tout affrontement entre ses forces et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) instigateur du coup d’Etat qui a renversé mercredi dernier la présidence de transition qui devait mener le pays aux élections en début octobre.
Lundi déjà, le général Zagre déclarait dans un communiqué, son souhait d'éviter tout affrontement entre les frères d'armes des Forces armées nationales dont les conséquences seraient « imprévisibles ».
Estimant que chaque militaire burkinabé ne devrait ménager aucun effort pour préserver la fraternité et la paix, il ordonnait de ne rien entreprendre pour nuire à la fraternité entre les personnels du RSP et les autres composantes des Forces armées nationales.
De son côté le général de brigade Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND, au pouvoir), a affirmé mardi à Ouagadougou que les concertations, qu'il souhaite « fructueuses », se poursuivaient avec les autres chefs militaires burkinabè qui exigent que les éléments du RSP déposent leurs armes.
Selon Diendéré qui donnait un point de presse, mardi, l'amnistie que demandent les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) constituerait le point de blocage. Il a ajouté qu'il voulait éviter l'affrontement avec l'armée loyaliste, soulignant toutefois que ses hommes se défendront s'ils sont attaqués.
Dans une déclaration diffusée, hier lundi sur les antennes de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), le général Diendéré s'était engagé à « remettre le pouvoir à l'issue de l'adoption de l'accord définitif de sortie de crise sous l'égide de la CEDEAO ».
Ces échanges à distance entre hauts gradés ont lieu alors que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, qui avait dépêché à Ouagadougou les présidents Macky Sall et Yayi Boni, tient ce mardi un sommet sur la situation au Burkina.
OD/APA