C’est sur sa page Facebook que René Bagoro, ministre en charge de l’habitat du gouvernement de Transition, a annoncé son intention de porter plainte pour enlèvement et séquestration après avoir été détenu avec d’autres personnalités de la Transition par les militaires.
Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme de la Transition, René Bagoro avait été détenu pendant plusieurs jours, tout comme le président de la Transition, Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et d’autres membres du gouvernement par des militaires.
Ce lundi matin, il écrit qu’il est contre les propositions de sortie de crise, car, dit-il, « l’acceptation en l’état des propositions de sortie de crise serait une insulte à la mémoire des martyrs des 30 et 31 octobre 2014 ainsi qu’à celle des burkinabé assassines depuis le 17 septembre ». Il ajoute que de son point de vue, « cela signifierait que l’on peut désormais au Burkina Faso utiliser les armes et la violence comme voie de recours contre les décisions judiciaires ».
Par ailleurs, poursuit-il, « la valeur d’un être humain réside, en grande partie, dans son courage à accepter endosser les conséquences de son acte. Or l’amnistie, dans le cas présent, me semble contraire à cette valeur ».
Il conclut que, pour sa part, il portera « bientôt plainte pour enlèvement et séquestration contre personnes nommées et X, nonobstant toute loi d’amnistie. J’en ai déjà saisi mes avocats ».