Le président français François Hollande a indiqué lundi, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue sénégalais Macky Sall, que la France soutiendrait pleinement la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO) pour "parvenir à des élections équitables et transparentes" au Burkina Faso "dans les meilleurs délais", a annoncé lundi l’Elysée dans un communiqué.
M. Hollande s’est entretenu lundi par téléphone avec le président Sall, également président en exercice de la CEDEAO pour "évoquer la grave situation au Burkina Faso". Le chef de l’Etat français a remercié M. Sall pour son "investissement personnel dans la résolution de la crise politique que connaît ce pays". Il a rappelé sa condamnation la plus ferme du coup d’Etat survenu la semaine dernière à Ouagadougou.
Le président Hollande a aussi confirmé que la France "se réservait la possibilité d’appliquer des sanctions contre ceux qui s’opposeraient à la tenue d’élections régulières et que la France mobiliserait également ses partenaires européens en ce sens", selon le communiqué de l’Elysée.
Le président français "a appelé l’ensemble des forces impliquées dans le putsch à déposer immédiatement les armes et à rendre le pouvoir aux autorités légitimes, faute de quoi elles devraient en assumer toutes les conséquences", ajoute le communiqué.
M. Hollande "a confirmé que la coopération civile, financière et militaire française avait été suspendue au Burkina Faso et ce jusqu’à la reprise effective de la transition, sous autorité civile".
Le président Hollande a tenu à exprimer sa solidarité à l’ensemble des familles et des proches des victimes des "violences inacceptables" survenues ces derniers jours, selon le communiqué.
Des régiments de l’armée nationale du Burkina Faso sont en train de converger vers la capitale Ouagadougou, en vue d’obtenir une réédition du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) sans effusion de sang, a-t-on appris lundi de sources sécuritaires.
Le projet d’accord visant à rétablir le gouvernement de transition, proposé par les médiateurs de la CEDEAO et de la communauté internationale, n’a pas satisfait la société civile et les partis de l’opposition. Fin