Le général de brigade Gilbert Diendéré, dans une déclaration diffusée, lundi après-midi, s’engage "à œuvrer pour la cohésion de l’armée burkinabè’’, déplorant du même coup, les pertes en vies humaines lors du coup d’Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui l’a propulsé à la tête du Conseil national pour la démocratie (CND).
Dans la même déclaration diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), le général Diendéré s’engage également à ‘’remettre le pouvoir à l’issue de l’adoption de l’accord définitif de sortie de crise sous l’égide de la CEDEAO"
Le président du CND dit déplorer les pertes en vies humaines, les blessées et les dégâts matériels, et présente les condoléances du RSP aux familles éplorées.
‘’Nous acceptons la libération du Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA en signe d’apaisement conformément au projet d’accord’’, a-t-il souligné, avant de présenter toutes les excuses à la Nation et à la Communauté internationale.
Il n’a pas fait mention de l’opération de désarment du RSP engagée, depuis ce lundi par les Forces armées nationales.
Les chefs de corps des Forces armées nationales du Burkina, ont, dans un message, demandé aux éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de ‘’déposer immédiatement les armes et de rejoindre le camp Sangoulé Lamizana ou ils seront sécurisés eux et leurs familles’’.
‘’Toutes les Forces Armées Nationales, dans leur ensemble, sont en train de converger vers Ouagadougou dans le but de désarmer le (RSP) sans effusion de sang’’, ont-ils dit dans leur message.
Trois colonnes de l’armée burkinabè, provenant de l’ouest du pays (Dédougou et Bobo-Dioulasso), du Centre-Nord (Kaya), de Fada N’Gourma(Est) et du Nord (Ouahigouya), font route vers la capitale, a-t-on appris mardi, de source sécuritaire.
Des sources jointes au téléphone par APA, en mi-journée, ont confirmé avoir vu des cargos militaires quittés ces villes, ce lundi matin en direction de Ouagadougou.
Le RSP, composé de 1300 hommes, s’est manifesté de nouveau au Burkina mercredi, en prenant en otage le président de la transition, Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et deux membres du gouvernement, surpris en en pleine réunion du Conseil des ministres au palais présidentiel.
Ils ont dans la foulée mis en place un Conseil national pour la démocratie (CND) placé sous la direction du Général de brigade Gilbert Diendéré, ancien proche de Blaise Compaoré.
Les présidents Macky Sall du Sénégal et Thomas Yayi Boni du Bénin ont, au nom de la CEDEAO, mené durant trois jours, une médiation qui a abouti à un préaccord de sortie de crise devant être présenté mardi à Abuja au Nigéria lors d’un sommet extraordinaire des dirigeants de l’institution sous-régionale.
Dans ce document en 13 points, il est mentionné entre autres le retour des institutions de la transition avec comme président, Michel Kafando, l’organisation d’élections inclusives, au plus tard le 22 novembre 2015, l’amnistie pour les auteurs du coup d’Etat.
Les Organisations de la société civile (OSC), favorables à la transition, ainsi que la classe politique affiliée à l’ex-opposition rejettent toutes ces propositions au motif qu’elles font la part belle aux putschistes.
Un calme plat règnait ce lundi matin dans la capitale burkinabé, Ouagadougou, au lendemain de la médiation de la CEDEAO
ALK/of/APA