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Panique à Ouagadougou
Publié le lundi 21 septembre 2015  |  Agence de Presse Africaine
Situation
© Autre presse par Kamélé Fayama
Situation nationale : Dédougou dit non au coup d`Etat
Samedi 19 septembre 2015. Dédougou (région de la Boucle du Mouhoun). Depuis le 17 septembre, des manifestants de Dédougou, ville située à 250 km de Ouagadougou, descendent chaque jour dans la rue pour dire non au coup d`Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




Les populations de la capitale burkinabè, Ouagadougou, sont actuellement entre espoir et angoisse, à l’annonce de l’arrivée des autres unités militaires du pays pour désarmer les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde présidentielle, auteur d’un coup d’Etat mercredi dernier.

L'information selon laquelle toutes les autres forces nationales du Burkina Faso sont en train de converger vers la capitale Ouagadougou pour désarmer le RSP, a semé la panique au sein des Ouagalais.

Certains des rares services qui étaient fonctionnels ce lundi, ont vite fait de fermer et demander é leurs agents de rentrer chez eux. é'On nous a dit de rentrer chez nous parce qu'il se préparerait une attaque du camp de la garde présidentielle'', a confié é APA un habitant de la capitale burkinabé.

A l'aide de téléphones ou des réseaux sociaux, les messages sont en train de circuler. Les uns et les autres invitent leurs proches é la prudence.

Les chefs de corps des Forces armées nationales du Burkina, ont, dans un message, demandé aux éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) de é'déposer immédiatement les armes et de rejoindre le camp Sangoulé Lamizana ou ils seront sécurisés eux et leurs familles''.

é'Toutes les Forces Armées Nationales, dans leur ensemble, sont en train de converger vers Ouagadougou dans le but de désarmer le (RSP) sans effusion de sang'', ont-ils dit dans leur message.

Trois colonnes de l'armée burkinabé, provenant de l'ouest du pays (Dédougou et Bobo-Dioulasso), du Centre-Nord (Kaya), de Fada N'Gourma(Est) et du Nord (Ouahigouya), font route vers la capitale, a-t-on appris lundi, de source sécuritaire.

Des sources jointes au téléphone par APA, en mi-journée, ont confirmé avoir vu des cargos militaires quitter ces villes, ce lundi matin en direction de Ouagadougou.

Le RSP, composé de 1300 hommes, s'est manifesté de nouveau au Burkina mercredi, en prenant en otage le président de la transition, Michel Kafando, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida et deux membres du gouvernement, surpris en en pleine réunion du Conseil des ministres au palais présidentiel.

Ils ont dans la foulée mis en place un Conseil national pour la démocratie (CND) placé sous la direction du Général de brigade Gilbert Diendéré, ancien proche de Blaise Compaoré.

Les présidents Macky Sall du Sénégal et Thomas Yayi Boni du Bénin ont, au nom de la CEDEAO, mené durant trois jours, une médiation qui a abouti é un préaccord de sortie de crise devant étre présenté mardi é Abuja au Nigéria lors d'un sommet extraordinaire des dirigeants de l'institution sous-régionale.

Dans ce document en 13 points, il est mentionné entre autres le retour des institutions de la transition avec comme président, Michel Kafando, l'organisation d'élections inclusives, au plus tard le 22 novembre 2015, l'amnistie pour les auteurs du coup d'Etat.

Les Organisations de la société civile (OSC), favorables é la transition, ainsi que la classe politique affiliée é l'ex-opposition rejettent toutes ces propositions au motif qu'elles font la part belle aux putschistes.

Un calme plat régnait ce lundi matin dans la capitale burkinabé, Ouagadougou, au lendemain de la médiation de la CEDEAO.


ALK/of/APA
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