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© AFP par AHMED OUOBA
Situation nationale : des blessés lors des manifestations contre le coup d`Etat Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Un homme souffrant d`une blessure par balle couché dans un couloir de l`hôpital national Yalgado Ouédraogo |
Le Burkina Faso depuis les évènements des 30 et 31 octobre 2014 traverse une période de Transition. Alors qu’elle s’acheminait vers la fin, un coup d’Etat a été perpétré par les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) le 17 septembre 2015. Suite au refus des populations d’accepter ce coup d’Etat à travers des manifestations diverses, de nombreux blessés et de morts ont été enregistrés. 11 morts et 108 blessés ont été enregistrés au CHU-Yalgado Ouédraogo depuis le début des évènements jusqu’à la date du 19 septembre 2015.
11 morts et 108 blessés. C’est le triste bilan enregistré au centre hospitalier Yalgado Ouédraogo. Ce nombre de blessés est enregistré depuis le 16 au 19 septembre 2015. Les soins des blessés ont été assurés par un service minimum et selon ce service, un minimum de matériels et de médicaments ont été mis à sa disposition pour de meilleurs soins aux blessés.
A la date du 20 septembre 2015, bon nombre de blessés ont été libérés. Ceux qui y sont toujours se sont prêtés à notre micro afin de raconter leur calvaire. Adama Ouédraogo, un sexagénaire et gardien d’une quincaillerie de la place raconte : « J’étais assis devant la quincaillerie quand j’ai attendu des coups de feu. Je me suis donc précipité pour me mettre à l’abri et tout à coup j’ai senti un mal dans ma jambe.
Je ne me suis plus rendu compte de quelque chose jusqu’à ce que je me réveille dans cette salle. Dieu merci les médecins se sont bien occupés de moi et à l’heure actuelle, je peux dire que je suis hors de danger ». Le vieux Adama Ouédraogo a félicité les agents de santé pour le travail abattu qui lui a permis de retrouver la santé. Vêtu d’un Tee-shirt imprimé « Fier d’avoir chassé Blaise compaoré » un jeune manifestant, Hamadé Zonou raconte lui aussi à son tour ce qu’il a vécu.
« Le 17 matin, nous nous sommes mobilisés devant la porte du Mogho Naaba pour chasser le nouveau vautour. Deux éléments du RSP sont d’abord passés en tirant en l’air, mais ils n’ont pas pu dissuader les manifestants. Ils ont donc fait appel à 4 éléments à bord d’un pickup qui ont eux aussi fait des tirs de sommation. Un des éléments a pointé son arme sur moi. En ce moment j’ai su que je n’étais plus en sécurité et j’ai essayé de replier. C’est là qu’il a tiré une balle dans ma cuisse et je me suis effondré pour me réveiller dans une salle dont je n’avais pas connaissance. A l’heure où je vous parle je peux dire que ça va ».
Hamadé Zonou a reçu une balle dans la cuisse qui n’a pas jusque-là pu être extraite. Dandjié Eric, lui travaille à l’hôtel Banana comme agent de sécurité. C’est le 17 septembre aux environs de 7h quand il rentrait de son travail qu’il a vécu un court instant avec deux éléments du RSP. Ces éléments lui ont tiré une balle dans le bras. Il a été transporté dans une clinique où il a reçu les premiers soins avant d’être transféré au CHU-Yalgado. La balle lui a d’ailleurs traversé le bras. Mais tous ont reçu des soins et sont maintenant hors de danger. Quant aux personnes qui sont mortes 6 sont passées par les services de l’hôpital et 5 venues déjà mortes. L’hôpital a mis une prise en charge minimum à la disposition des blessés
Par MGT
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