Au Burkina Faso, la réunion des médiateurs de dimanche a été perturbée par des manifestants à l’hôtel Laïco de Ouagadougou, après que le président béninois Yayi Boni ait déclaré samedi soir que "tous les acteurs vont se réunir demain matin (dimanche) pour lancer la bonne nouvelle au monde entier".
Amassés aux abords de l’hôtel, ces manifestants qui portaient des pancartes hostiles au nouveau pouvoir, le Conseil national pour la démocratie (CND), ont été dispersés par les éléments du régiment de sécurité présidentiel (RSP) qui s’en sont aussi pris aux journalistes.
Des militants du Congrès pour la démocratie et le pouvoir (CDP, ex-majorité) considérés comme étant des pro-putschistes, s’en sont mêlés à la danse et sont entrés dans le hall de l’hôtel accompagnés par les éléments du RSP pour ainsi faire pression sur les médiateurs.
Alors qu’après quatre jours de tensions entre manifestants et militaires, ayant paralysé la capitale, Ouagadougou, ce dimanche, la vie a repris timidement son cours normal, et les militaires du régiment de sécurité présidentielle (RSP) ne sont plus visibles dans les rues.
L’ex-garde de Blaise Compaoré qui a fait une dizaine de morts et plus d’une centaine de blessés ne sont plus perceptibles dans leurs barrages habituels et dimanche aucun coup de feu n’a été entendu, alors que les émissaires annonce un projet d’accord et de sortie de crise dans les heures à venir.
Les barricades érigés les jours précédents pour contrer les militaires sont encore sur certaines artères de la capitale.
Néanmoins les stations-services, les super marchés et autres grands commerces sont fermés dans le centre-ville et les populations manquent de carburant pour se déplacer.
A Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays et plusieurs autres centres urbains de l’intérieur multiplient les manifestations hostiles à la junte. F