Des éléments armés de la junte militaire ayant renversé le régime de transition au Burkina Faso ont dispersé, dimanche, une foule de manifestants qui avançait vers l'hôtel où se tiennent les négociations entre la classe politique et les putschistes.
Ces manifestants qui ont répondu à l'appel des organisations de la société civile, ont exprimé que certains points sont "non-négociables", à savoir l'inclusion des partisans de Blaise Compaoré aux élections générales.
Les manifestants ont brulé des pneus sur la principale avenue en direction de l'hôtel.
Le général de brigade Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de l'ancien président Blaise Compaoré, a été proclamé président du Conseil national pour la démocratie (CND), qui a pris le pouvoir après avoir renversé mercredi le gouvernement de transition.
Cette nouvelle journée de tension se déroule alors que le président béninois, Yayi Boni a déclaré, samedi soir, après une longue journée de négociation avec les acteurs de la crise que "tous les acteurs vont se réunir demain matin (dimanche) pour lancer la bonne nouvelle au monde entier".
Selon une source proche des médiateurs, les présidents sénégalais et béninois auraient proposé le retour du président de la Transition aux affaires et l'inclusion des proches de l'ancien président Blaise Compaoré, aux élections.
On rappelle que le bilan des manifestations hostiles au putsch fait état d'une dizaine de personnes et plusieurs autres blessées par le régiment de sécurité présidentielle (RSP). F