Une dizaine de personnes ont perdu la vie et plus de cent autres ont été blessées à Ouagadougou, suite aux manifestations consécutives à la prise du pouvoir par le Conseil national pour la démocratie (CND), a appris APA, dimanche, de sources médicales.
Selon cette source, la plupart des blessés ont été admis au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), le plus grand hôpital public de la capitale burkinabè.
Vendredi soir, l'on avait dénombré sept morts dont un enfant qui aurait reçu une balle perdue, dans le quartier Dassasgho, côté Est de Ouagadougou.
Le même jour, le CHU-YO a dit avoir accueilli près de 80 blessés par balles.
Le syndicat des médecins a publié, samedi, un communiqué, où il déplore une pénurie de sang dans ses dépôts de l'hôpital. Ainsi, il a invité les bonnes volontés à venir donner du sang pour sauver des vies.
Dès l'annonce de la prise en otage du président Michel Kafando, de son Premier ministre Yacouba Isaac Zida et de certains membres du gouvernement de la transition par des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), les manifestations de protestation se sont multipliées à Ouagadougou et dans les autres villes du pays.
Dans la capitale burkinabè, ces manifestations ont été violemment réprimées par les éléments du RSP qui, par moments, n'ont pas hésité à tirer à balles réelles sur certains manifestants.
ALK/cat/APA