OUAGADOUGOU - Le chef d'état-major des armées du Burkina Faso, le général de brigade Pingrenoma Zagré a condamné samedi les violences commises par la junte militaire ayant renversé le régime de transition, à Ouagadougou, où une dizaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées depuis mercredi.
Dans une déclaration publiée samedi, Pingrenoma Zagré "condamne fermement tous les actes de violence à l'encontre des populations", avant d'inviter "tous les militaires à garder à l'esprit qu'ils doivent exécuter leur mission avec professionnalisme".
"Je tiens à rappeler aux personnels des Forces Armées Nationales, que notre mission est de garantir la sécurité des populations et d'assurer la protection des personnes et des biens", a-t-il dit.
Le général Gilbert Diendéré, homme de confiance de l'ancien président Blaise Compaoré, en tête d'une unité d'élite du régiment de sécurité présidentielle a déposé le pouvoir de transition mercredi soir, avant de s'emparer du pouvoir. Il dit avoir le soutien des autres corps d'armée.
Pour le chef d'état-major des Armées du Burkina Faso, les Forces Armées Nationales réaffirment leur attachement aux valeurs républicaines, fondement de la fraternité et de la cohésion nationale.
Après avoir présenté ses condoléances aux familles éplorées lors des manifestations de ces derniers jours, M. Zagré a exhorté les populations à "garder leur confiance aux Forces Armées Nationales qui sont engagées depuis les premières heures de cette crise avec les acteurs nationaux et internationaux, dans la recherche d'une solution qui assurera à notre nation, la paix et la sécurité".
Depuis vendredi, une équipe de médiation conduite par les présidents sénégalais, Macky Sall et béninois, Yayi Boni, séjourne au Burkina Faso pour tenter de chercher une issue favorable à cette crise.