Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré, samedi, à Abengourou (Est) suivre « attentivement la situation au Burkina Faso », en attendant les propositions de sortie de crise de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Nous suivons attentivement la situation au Burkina Faso. Comme vous le savez, deux chefs d’Etat de la CEDEAO (Macky Sall et Thomas Yayi Boni) sont à Ouagadougou depuis hier (vendredi). Ils continuent les discussions avec les nouvelles autorités mais aussi, avec les représentants de la CEDEAO, de l’Union Africaine, des Nations Unies », a déclaré M. Ouattara au cours d’une conférence de presse mettant fin à sa visite d’Etat de 72 heures dans la région de l’Indénié-Djuablin.
« Je pense que dans la journée ou demain (dimanche) nous aurons des éléments précis sur les propositions de sortie de crise. Nous tenons beaucoup à la paix au Burkina Faso. Nous voulons des élections apaisées, des élections transparentes, des élections démocratiques », a-t-il expliqué, soulignant l’avoit dit à « plusieurs occasions ».
« A l’occasion de la visite du Président Kafando le 31 juillet (à Abidjan), à l’occasion du sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui a eu lieu le samedi 12 (septembre 2015 ) à Dakar », a poursuivi le chef de l’Etat ivoirien.
« Nous avons toujours eu la même position que tout doit être fait pour que ces élections soient apaisées et notre position n’a pas changé. Nous souhaitons des élections apaisées, transparentes et démocratiques », a conclu M. Ouattara.
Le général Gilbert Diendéré, patron du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a pris le pouvoir jeudi après une irruption de ses hommes à la présidence du Faso en plein conseil des ministres prenant en otage le président de la transition Michel Kafando et son premier ministre Isaac Yacouba Zida.
Michel Kafando a été libéré mais n’est pas libre de ses mouvements selon ses proches tandis que le lieutenant-colonel Zida est en résidence surveillée.
Une mission de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sous la houlette des présidents sénégalais et béninois Macky Sall et Yayi Boni, séjourne depuis vendredi dans la capitale burkinabè pour trouver une issue à la crise.
La communauté internationale, notamment l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Européenne, ont unanimement condamné le coup d’Etat et réclamé le rétablissement des autorités de la transition dans leurs fonctions.
LS/APA