La médiation s’achemine vers l’annonce d’une ’’bonne nouvelle’’ (Yayi Boni)

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Publié le samedi 19 septembre 2015 | Agence de Presse Africaine

© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : les présidents Macky Sall et Yayi Boni au chevet du Burkina
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Les présidents sénégalais, Macky Sall, et béninois, Yayi Boni, sont arrivés au Burkina pour jouer les médiateurs au lendemain du coup d`Etat perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP)

Les concertations pour une solution à la crise au Burkina, initiées depuis vendredi par le président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) Macky Sall et son homologue béninois, s’acheminent vers une issue favorable avec l'annonce ‘’d’une bonne nouvelle au monde entier’’ attendue demain, dimanche, lors d’une séance plénière.

C’est le président béninois Thomas Yayo Boni qui a en fait l’annonce au terme de longues discussions avec tous les protagonistes de la crise burkinabé ce samedi.

‘’Demain, tous les acteurs de la vie politique du Burkina vont se réunir demain, sans oublier le Général, sans oublier le président Kafando, pour lâcher la bonne nouvelle au monde entier’’, a-t-il affirmé.

Il a précisé sur insistance des journalistes que la bonne nouvelle en question est le retour du processus de la transition avec le Président Michel Kafando.

Selon des sources concordantes, les concertations s’achemineraient vers le rétablissement des institutions de la Transition, avec un retour envisagé au pouvoir du président de la transition Michel Kafando.

Les mêmes sources parlent aussi d'un éventuel report des élections pour permettre a un plus grand nombre de candidats de postuler tel que souhaité par les putschistes du Conseil national de la Démocratie.

Les discussions entre les présidents Macky Sall et Yayi Boni et la classe politique, notamment l’opposition au pouvoir de Blaise Compaoré, suite au coup d’Etat qui a déposé le chef de l’Etat de la transition Michel Kafando, ont semblé porter leurs fruits

Le général Gilbert Diendéré, patron du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d'Etat, a eu vendredi jusque tard dans la nuit des discussions, sans qu'une issue ne soit trouvée, avec les deux chefs d'Etat médiateurs dépêchés par la CEDEAO.

« Il faut créer une dynamique de réconciliation nationale, de pardon, arrêter la violence, faire en sorte qu'un schéma accepté par tous et bien entendu de la communauté internationale, puisse permettre au pays de se repositionner dans sa marche vers la démocratie", a déclaré le président Sall à l'issue de son entretien avec le général Diendéré.

De son côté le général putschiste a qualifié la rencontre de fructueuse déclarant, se référant à un proverbe préférer « ne pas devancer l'iguane dans l'eau parce que nous n'avons pas décidé de quoi que ce soit pour l'instant ».

L’Union africaine (UA) a décidé, vendredi, de sévir contre les putschistes burkinabé, à travers une série de mesures devant entrer automatiquement en vigueur, si le retour au statu quo ante n’est pas effectif dans un délai de 96 heures.

Le Conseil prie la Commission de faire circuler la liste à tous les États membres et aux partenaires internationaux dès l'expiration du délai fixé plus haut, et de la mettre régulièrement à jour en vue d'y inclure les soutiens civils de la junte militaire

OF/APA