Dakar, - Plusieurs organisations de la société civile sénégalaise, dont le mouvement citoyen "Y’en a marre", ont exhorté samedi la médiation au Burkina Faso de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) conduite par leur président Macky Sall à la fermeté face aux militaires putschistes.
Dans une lettre ouverte au président Sall, une dizaine d’organisations, dont "Y’en a marre" - qui a inspiré le "Balai citoyen" burkinabè en 2014 - le Forum social sénégalais ou l’Association des juristes su Sénégal, saluent ses efforts pour résoudre "la crise ouverte par la tentative de coup d’Etat rétrograde et anachronique du Régiment de la sécurité présidentielle" (RSP).
"Nous estimons que la médiation de la Cédéao doit s’appuyer sur la position clairement exprimée par le Conseil de défense et de sécurité de l’Union africaine qui condamne sans ambiguïté la tentative de coup d’Etat, a suspendu le Burkina Faso" de toutes ses instances et pris des sanctions "contre les militaires putschistes", écrivent-elles.
Les organisations demandent "le refus de toute transition avec le général Diendéré" et "la poursuite du processus de transition démocratique mise en oeuvre depuis octobre 2014", date de la mobilisation populaire qui a chassé le président Blaise Compaoré.
Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de la Cédéao ainsi que son homologue béninois Thomas Boni Yayi ont entamé vendredi une médiation au Burkina Faso, rencontrant notamment le général Gilbert Diendéré, un proche de M. Compaoré, qui a accédé au pouvoir jeudi après le putsch du RSP contre les autorités de transition.
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