L’Union africaine (UA) a décidé de suspendre de ses instances le Burkina, suite au coup d'Etat qui a renversé le gouvernement de transition dirigé par Michel Kafando.
Cette décision ‘'avec effet immédiat'' a été prise ce vendredi par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'UA, au terme d'une une série de réunions à son siège à Addis Abeba, la capitale éthiopienne
Le CPS a également annoncé d'éventuelles sanctions non encore spécifiées contre le nouveau régime militaire en place au Burkina.
L'organe de l'UA a par ailleurs qualifié « d'acte terroriste » la détention forcée et l'éviction des autorités de la transition démocratiquement installées.
La Commission de l'Union africaine est opposée par principe à tout changement anticonstitutionnel de régime en Afrique et a rejoint les Nations Unies en condamnant avec fermeté le coup de force décrié par une bonne partie de population burkinabè qui a pris d'assaut la Place de la Nation à Ouagadougou.
Le coup d'Etat de mercredi est intervenu à un mois seulement des élections censées mettre fin à la transition.
En effet un gouvernement de transition a été mis en place au Burkina Faso suite à la chute de Blaise Compaore en octobre 2014 en raison d'une pression populaire.
Le Général Gilbert Diendéré, autoproclame président du Conseil national pour la démocratie (CND) installé par les putschistes a rencontré ce vendredi des médiateurs de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
La mission est conduite par le président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de la CEDEAO accompagné de son homologue béninois Thomas Boni Yayi
Le président du Conseil national de transition (CNT) Cherif Sy a quant à lui appelé ses compatriotes à se mobiliser et faire face aux putschistes qu'il a qualifié de « bande de terroristes. »
Sy s'est d'ailleurs autoproclamé nouveau président par intérim du Burkina.
MG/as/pn/APA