Ouagadougou (Burkina Faso) - La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) vient de lancer un appel pour la recherche d’un investisseur de référence pour la gestion de l’abattoir de Ouagadougou, afin de donner un nouvel élan à la filière bétail/viande, a-t-on appris mardi auprès des responsables de l’institution consulaire.
Malgré le fort potentiel du pays en bétail, le secteur rencontre d'énormes difficultés.
Selon le diagnostic effectué par le ministère des Ressources animales, ‘'le pays élève beaucoup d'animaux, mais une bonne partie est vendue sur pied à l'étranger ce qui entraîne d'énormes pertes pour les éleveurs''.
C'est donc pour faire face à cette situation que le gouvernement a décidé de donner un coup d'accélérateur à ce secteur, à travers la modernisation de l'Abattoir frigorifique de Ouagadougou.
Selon le ministère du Commerce, ‘'ce partenaire stratégique doit non seulement être professionnel, mais aussi disposer de capacités pour mettre l'abattoir aux normes modernes''.
L'ambition du gouvernement burkinabè, à terme, est de ‘'faire du pays, un grand exportateur de viande dans la région ouest-africaine".
Cette ambition se fonde sur l'existence d'une demande régionale solvable en viande.
Le secteur de l'élevage est un des moteurs de la croissance économique du Burkina Faso, avec une contribution à la formation du produit intérieur brut (PIB) de 12%.
En 2004, l'abattoir frigorifique de Ouagadougou avait connu une première réhabilitation à plus de 2,7 milliards de francs CFA grâce à un financement taïwanais.
Selon les estimations, avec un cycle de travail de huit heures par jour, cet abattoir pourrait enregistrer une capacité de 40 000 tonnes de viande par an.