Les évènements se précipitent en dehors du Burkina Faso et sur place à Ouagadougou où l’annonce, vendredi matin, de la libération par les putschistes du CND du président de la transition, Michel Kafando, a coïncidé avec le départ pour la capitale burkinabè du président sénégalais Macky Sall en vue d’une médiation de la CEDEAO qu’il va mener avec son homologue béninois Boni Yayi.
Concernant Michel Kafando, détenu depuis mercredi, jour où les éléments du RSP avaient assiégé le Conseil des ministres, il aurait, selon lefaso.net, refusé de partir tant que le Premier ministre Isaac Zida, son codétenu, n'était pas libéré. Des témoignages parlent même d'une libération conditionnelle pour le président de la transition qui serait confiné à domicile.
Pour sa pazrt, Zida était toujours maintenu en résidence surveillée par les putschistes qui ne cachent leur antipathie à son, égard. Ancien membre du RSP sous Blaise Compaoré, Zida est perçu comme ‘'un traitre'' par ses anciens camarades qui ne lui pardonnent pas son ralliement à la transition, au lendemain du départ précipité de Comparé chassé du pouvoir après 27 ans de règne par un soulèvement populaire.
Au sujet de Macky Sall, son arrivée est fortement attendue à Ouagadougou où l'organisation de la société civile le ‘'Balai citoyen'' appelle à un accueil populaire durant lequel il lui sera signifié qu'''on ne négocie pas avec les terroristes''.
En attendant, à Ouagadougou, la tension est toujours vive et plusieurs médias locaux font état de tirs entendus çà et là ainsi que des patrouilles d'hommes en uniforme qui cherchent visiblement à disperser d'éventuels rassemblements.
CAT/APA