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Burkina : la société civile exige le départ des militaires putschistes
Publié le vendredi 18 septembre 2015  |  AFP
Coup
© AFP par AHMED OUOBA
Coup d`Etat militaire au Burkina Faso
Le Général Gilbert Diendéré parle au palais présidentiel à Ouagadougou , le 17 Septembre 2015. Burkina Faso a déclaré un coup d`Etat, un jour après avoir saisi le président par intérim et les membres supérieurs du gouvernement , alors que le pays était déja prêt pour ses premières élections depuis le renversement du leader de longue date Blaise Compaoré.




Abidjan - Des représentants de la société civile burkinabè ont exigé vendredi le départ des militaires putschistes qui ont renversé les institutions de transition du Burkina Faso, et annoncé préparer un "front commun de résistance".

"Il y a une condition qui est non négociable, c’est le départ de (Gilbert) Diendéré (chef des putschistes)", a déclaré le porte-parole des organisations de la société civile, Me Guy-Hervé Kam, joint au téléphone par l’AFP depuis Abidjan.

"Nous n’allons pas céder à la barbarie", a-t-il ajouté.

Les putschistes "sont là mais la résistance s’organise. La société civile, les syndicats et les partis politiques vont former le front commun de la résistance. Nous allons lancer dans les prochaines heures un appel commun", a-t-il annoncé.

Jeudi, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée, a pris le pouvoir, accusant les autorités installées après la chute de Blaise Compaoré d’avoir dévoyé la transition, notamment en excluant les partisans de l’ex-homme fort des prochaines élections.

Le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes et fidèle de l’ex-président Compaoré, a été porté jeudi par les putschistes à la tête d’un "Conseil national pour la démocratie" (CND). Mais il a récusé tout téléguidage de Blaise Compaoré dans les événements.

Il n’y a "pas de médiation possible, pas de compromis possible. Ils vont dégager, on ne va pas discuter avec des putschistes", a réagi Arouna Kaboré, l’adjoint de Me Kam.

"Le peuple a rejeté le coup d’Etat", a renchéri un membre de la société civile ayant requis l’anonymat, dénonçant "une situation regrettable qui nous ramène 50 ans en arrière, au moment où on allait vers un état de droit".

Des élections présidentielle et législatives étaient prévues le 11 octobre, qui devaient mettre fin au régime de transition.


eak/ck/de
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