L'Algérie a condamné jeudi le "coup de force" commis la veille au Burkina Faso, tout en appelant à la libération "immédiate" des responsables politiques détenus.
"L'Algérie condamne fermement le coup de force commis mercredi au Burkina Faso et appelle à la libération immédiate et sans conditions des responsables de la transition", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Dans le même document, le MAE algérien qui qualifie cet acte d'"inacceptable", craint qu'il compromette gravement les chances d'une sortie rapide de la crise politique que traverse le pays.
Pour parvenir à une sortie pacifique de la crise, l'Algérie, ajoute le communiqué, appelle les différents acteurs à "faire valoir la voie de la raison et de la sagesse".
Mercredi après-midi, des hommes de la garde présidentielle, sous la coupe du général Diendéré, un homme proche de l'ancien président burkinabè Blaise Compaoré, avaient fait irruption en plein Conseil des ministres, prenant en otages le président de la transition Michel Kafando et son gouvernement, qu'ils retiennent toujours.
Les putschistes ont décrété un couvre-feu nocturne et ordonné la fermeture des frontières terrestres et aériennes jusqu'à nouvel ordre.
Ce coup d'Etat intervient alors que les Burkinabés s'apprêtaient à voter pour les élections présidentielle et législatives prévues le 11 octobre. Des élections censées clore la transition ouverte après la chute de Blaise Compaoré il y a près d'un an.